Algérie

La grippe aviaire fait son retour



Avec cette nouvelle souche qu'est le H7N9, l'OMS semble adopter une attitude plus prudente que pour le H5N1. La transmission vers l'homme ne viendrait que de la volaille. Mais le vague persiste tout de même...
Revoilà la grippe aviaire! Ce n'est pas la même souche que la précédente. Du H5N1 on est passé au H7N9. C'est en Chine que le nouveau virus a fait son apparition. «Dans la catégorie des virus de la grippe, c'est un virus inhabituellement dangereux pour les humains», a déclaré, hier, Keiji Fukuda, sous-directeur général de l'OMS chargé de la Sécurité sanitaire, lors d'un point de presse. «C'est vraiment l'un des virus de la grippe les plus mortels que nous ayons vus jusqu'ici» a-t-il ajouté. Dans sa dernière mise à jour datée du 22 avril dernier, l'OMS estime le nombre de cas confirmés en laboratoire d'infection par le virus grippal A(H7N9) en Chine, à 104 au total, parmi lesquels 21 décès. Rappelons-nous que le précédent virus, le H5N1, avait créé la panique dans le monde entier. Une panique qui avait fait écouler d'importants stocks de vaccins, produits dans l'urgence. Tous les Etats, à une ou deux exceptions comme la Pologne, avaient dégagé de colossaux budgets pour s'approvisionner afin de vacciner leurs populations. Ce qui avait fait le bonheur des laboratoires. Les commandes avaient été vraiment importantes. Rappelons-nous tous ces «experts» qui ont fait la promotion du vaccin avec zèle (désintéressés') chez nous. Certains de nos «experts» établis à l'étranger n'ont pas hésité, aussi, à faire le déplacement pour venir nous fourguer l'injection. Aujourd'hui ils se font oublier. Rappelons-nous notre ministre de la Santé de l'époque, Saïd Barkat qui n'a pas hésité, pour l'exemple, à se faire vacciner sous l'oeil des caméras. Espérons pour lui qu'il ne développera jamais la maladie. Avec toute cette campagne, les candidats à la vaccination ne se bousculaient pas. Résultats: des stocks entiers n'ont pas été écoulés dans tous les pays. Très peu d'informations ont circulé sur ces pertes sèches occasionnées à la trésorerie de ces pays. Il faut dire que l'OMS avait, à l'époque, mis la pression en déclarant qu'on était face à une pandémie sans précédent. La comparaison avec la grippe espagnole avait même été faite pour estimer le nombre de morts en millions de personnes. Ce qui s'est avéré, par la suite, totalement faux. Au 31 décembre 2008, le virus H5N1 n'aura fait que 248 morts. Avec cette nouvelle souche qu'est le H7N9, l'OMS semble adopter une attitude plus prudente. Moins de tapage mais des déclarations comme celle que nous avons rapportée plus haut et plutôt alarmiste sans avoir l'air de l'être. Comme pour la précédente «campagne», la contamination ne se fait pas (pas encore') de l'homme à l'homme. La transmission vers l'homme ne viendrait que de l'animal. La volaille plus précisément. Mais le vague persiste tout de même. Sauf que les conclusions de l'équipe d'experts dépêchés par l'OMS en Chine font état de «l'absence de maladie visible sur la volaille avec le virus H7N9, ce qui rend le suivi de la propagation et les contrôles plus difficiles». Une maladie silencieuse pour employer le langage des médecins. De plus et pour mieux compliquer la situation, on apprend que «le représentant de l'OMS pour la Chine, Michael O'Leary, a publié la semaine dernière des chiffres montrant que la moitié des patients analysés n'avaient pas été en contact avec de la volaille». Le virus n'est pas visible chez l'animal et des malades atteints du virus ne l'ont pas été par la volaille. Ce qui laisse à penser que le virus «voyage» par un autre moyen que le poulet. Lequel' Les scientifiques ne le disent pas, donc ils ne le savent pas. De plus, si des cas mortels ont été enregistrés chez l'homme, l'animal porteur du virus n'en meurt pas. De quoi se perdre et ne plus savoir quoi penser. Sous une autre forme, la panique est en train de prendre forme. La mort n'est pas loin mais on ne sait pas d'où elle vient, peut-on ainsi résumer le discours des représentants de l'OMS. Voilà où on en est. Pas très avancés. Fallait-il pour autant faire l'impasse sur le sujet pour ne pas céder à l'affolement' Pas vraiment. Surtout que le discours des représentants de l'OMS semble construit sur une montée en cadence graduelle et qu'à ce rythme, l'alerte n'est pas très loin. Nous pensons sérieusement que l'OMS qui avait failli pour le H5N1 veut se montrer, cette fois, plus exigeante.
Faire plus dans la forme avant d'arriver à la même finalité en recommandant la vaccination en masse. Il y a, dans l'air, comme une obstination du virus de la grippe aviaire qui ne veut pas lâcher prise. Sinon, pourquoi et malgré la levée de l'alerte, le vaccin de la grippe saisonnière comporte-t-il, chaque année, la souche du H5N1' Y a-t-il un expert parmi ceux qui ont décortiqué pour nous, à l'époque, les nuisances de ce virus pour expliquer cette «vente concomitante»' Pas tous à la fois!.
zoume6@hotmail.com


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