La grippe A de A à Z

A comme « atchoum », le premier des symptômes. B comme Saïd Barkat, le ministre de la Santé qui se soigne aux statistiques ou C comme CNAS, qui vous rembourse votre maladie mais si vous en êtes mort. D comme « décès », événement qui intervient après la grippe A quand elle n'est pas prise en charge par B et C. Le E comme « épidémie » ou « égyptien », maux fatals mais qui renforcent après coup le système de défense national. F comme « foyer », milieu bactérien où l'on peut trouver des personnes haut placées. G comme « gaâ nmoutou », fatalisme de masse en adéquation avec la politique hospitalière. H comme « hadj », stade mystique où l'on échange des v'ux et des virus. I comme « immunité », qui sert pour certains dirigeants à voler sans tomber malade. J comme ce « jeu de hasard » qui explique que certains meurent de la grippe, d'autres pas. K comme Khalifa, masque de protection servant au régime à ne pas être contaminé. L comme « labess », mensonge médical en vigueur à l'ENTV ou M comme ministère de la Santé, organisme vivant chargé d'expliquer à ceux qui meurent pourquoi ils n'ont pas survécu.N comme « ne jamais tomber malade quand on n'a pas un ami à Aïn Naâdja » ou O comme « obéir aux conseils préventifs ». P comme « porc », animal interdit mais qui ne s'est pas interdit de donner sa grippe, sans distinction de race ou de religion. Q comme « quarantaine », stratégie d'isolement sanitaire, obligatoire pour les opposants. R comme « rien » et S comme « sbitar », cimetière gratuit aujourd'hui payant. T comme Tamiflu, U comme « ulach Tamifluu et V comme « virus », organisme étranger qui a une main et dont n'est responsable aucun responsable. W comme « walou stock de médicaments à l'hôpital ». X comme tous les films qu'on rate quand on meurt de la grippe. Y comme « ya latif », expression qui éloigne le mauvais sort mais n'a pas prouvé ses vertus médicamenteuses. Le Z ' Le « zendjabil », seul remède disponible, qui guérit tout mais ne règle rien.