Algérie

La grève suivie à plus de 85%, selon le syndicat



Le département du Commerce n'en a pas fini avec les tensions en ce mois de janvier.Les agents de contrôle de commerce et de lutte contre la fraude qui constituent une catégorie importante du personnel de ce secteur en remettent une couche et entrent à nouveau en grève après celle tenue les 3 et 4 janvier et renouvelée à partir du 10 du même mois pour quatre jours encore. Massivement suivi, le mouvement a trouvé une nouvelle fois un large écho auprès des travailleurs, et ce, après l'appel du SNTC, affilié à l'UGTA, qui a opté, après consultation de la base, pour un mot d'ordre de grève ouverte, conséquence de l'échec cuisant des pourparlers tenus avec la tutelle lundi dernier. Le syndicat nous a indiqué, hier, avoir enregistré "un taux de suivi de plus de 85%" et de ce fait "avoir réussi à perturber fortement, voire paralyser ports, aéroports et postes frontaliers, bloquant toute sortie ou circulation des marchandises". Ahmed Allali, secrétaire général du SNTC, affilié à la Fédération nationale du commerce et du tourisme (FNCT), nous a assurés que "ce n'est pas de gaîté de c?ur que nous sommes allés vers des actions aussi radicales. Il n'est pas facile pour nous d'affecter ainsi l'activité des opérateurs qui enregistrent des pertes considérables.
Mais on ne nous a pas laissé le choix". Et de poursuivre : "Notre tutelle n'a jamais pris au sérieux des revendications que nous réitérons depuis 2013. Nous avons assez patienté et le malaise ne fait que s'accentuer chaque jour davantage. Aujourd'hui, il est temps et plus que jamais pour que le ministère fasse un geste envers notre corporation comme il l'a fait avec les autres entités sous sa tutelle." Pragmatique, Ahmed Allali, qui active sous l'égide de l'UGTA, s'est dit même "près de se contenter du peu" pour calmer les esprits. Il explique : "Si certaines revendications peuvent attendre, le ministre peut au moins prendre en charge le volet inhérent au régime indemnitaire ou encore celui relatif aux primes, et cela reste dans ses cordes."
À rappeler que les revendications des grévistes d'ordre socioprofessionnel portent sur la valorisation des primes, la révision de leur statut, la promotion automatique des fonctionnaires titulaires de diplômes, l'inclusion au statut d'un article sur la protection légale des agents et l'octroi de primes, à l'instar de celle de la Covid-19 attribuée aux autres secteurs. Ahmed Allali rappelle que "le personnel du Commerce a continué d'assurer les activités de contrôle sur le terrain depuis le début de la pandémie en luttant contre la spéculation" et qu'aujourd'hui, "ces mêmes travailleurs méritent un peu plus d'égards".
Le ministère du Commerce, pour sa part, a exprimé, dans un communiqué diffusé mardi (la veille de la tenue de la grève), "la détermination du premier responsable du secteur à prendre en charge les revendications légitimes des fonctionnaires et travailleurs du secteur". Hier, le syndicat a appris auprès de ses avocats que le Conseil d'Etat aura à statuer aujourd'hui même sur l'illégalité ou non de la grève. À suivre...
Nabila Saïdoun


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