Jusqu'à hier, les discussions demeuraient bloquées sur cet unique point pour cause de manque de volonté à faire des concessions de part et d'autre, disent nos sources.
Après deux semaines de grève, le conflit à l'Eniem se corse encore d'avantage. Hier, c'était la section syndicale affiliée à l'Ugta qui a été dissoute. C'est, en effet la dissolution de cette structure syndicale qui a été à l'origine de l'aggravation du conflit. Hier donc, après moult discussions avec les travailleurs, cette section syndicale a prononcé son autodissolution pour, disent des sources proches, permettre aux différentes parties de trouver un consensus et un terrain d'accord. Jusqu'à hier, les discussions demeuraient bloquées sur cet unique point pour cause de manque de volonté à faire des concessions de part et d'autre, disent nos sources. Les autres revendications, assuraient nos sources, ont toutes été acceptées par la direction de l'entreprise. De ce côté justement, la dissolution de la structure syndicale s'avère une bouffée d'oxygène car, estime-t-on, les pertes sont grandes. Tous les jours, l'Eniem perd, à cause de ce conflit, deux milliards de centimes. En effet, ce point relatif à la section syndicale, affirment d'autres sources, n'est cependant pas près du dénouement.
Les travailleurs grévistes refusent de voir les mêmes représentants syndicaux reprendre du travail au sein de leur syndicat. Ces derniers réclament leur départ pur et simple et de ne pas se représenter au renouvellement des instances prévues le mois de juillet prochain. Une échéance lointaine pour la vie d'une entreprise comme l'Eniem qui a reçu des aides de l'Etat pour être sauvée in extremis du dépôt de bilan.
Par ailleurs, les conflits ne concernent pas uniquement ce complexe industriel. De son côté, la briqueterie de Fréha est toujours paralysée par un mouvement de grève des travailleurs. La même situation prévaut au niveau de plusieurs départements de l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Les étudiants de plusieurs facultés sont en grève depuis plusieurs semaines. A la faculté des sciences juridiques et celle des sciences économiques et de gestion, l'arrêt des cours dure depuis près d'un mois. Des mouvements de grève ont été rejoints par plusieurs autres départements, comme celui des sciences de la nature. Les revendications, dans le secteur économique comme à l'université, sont d'ordre plutôt social. Les contestataires demandent généralement l'amélioration des conditions de vie.
Ces améliorations, constatent plusieurs personnes au fait des conflits syndicaux, devraient suivre au pas les augmentations des prix des produits et services de première nécessité. Mais, en fait, ces augmentations succèdent à des augmentations de salaires pour dire d'une autre façon, la situation d'inflation.
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Posté Le : 12/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com