Algérie

La grève reprendra samedi



Durant la campagne électorale, aucun candidat à l'élection présidentielle de demain n'a traité ni dans le fond ni dans la forme des problèmes socioprofessionnels des travailleurs, ni des syndicats autonomes et de leur avenir et encore moins des libertés syndicales », a regretté le docteur Djidjelli, secrétaire général du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM). Une organisation qui a entamé un mouvement de débrayage cyclique depuis plus de 18 mois. « Ils nous ont menés en bateau pendant des années et durant des mois, le pouvoir n'a pas cessé de nous promettre la régularisation de notre situation, mais il n'a jamais honoré ses engagements », a dénoncé Dr Djidjelli. Ce dernier, il est persuadé que cette élection présidentielle n'augure pas un grand changement, d'autant plus que l'ensemble des candidats étaient dans l'incapacité d'avancer un plan d'urgence pour le règlement des problèmes d'actualité dans l'immédiat. Très critique à l'égard des prétendants à la magistrature suprême, Dr Djidjelli pense qu'il y a une désaffection totale à tous les niveaux et les promesses électorales n'engagent que ceux qui les écoutent. Il déplore à cet effet que le message des fonctionnaires de la santé, qui étaient en grève pendant les trois semaines de campagne, ne soit ni compris ni saisi par les animateurs de cette campagne. « Nous sommes en grève et au-delà de la revendication sociale, nous avons prêché un discours afin de rebâtir la société sur des critères autres que le clientélisme, c'est-à-dire le savoir.Mais le pouvoir n'a pas répondu à notre souhait et les autres candidats n'ont même pas effleuré ces questions », a tonné le premier responsable du syndicat. « Nous avons décidé cette fois-ci d'aller jusqu'au bout et ce, en dépit des intimidations, de la pression et du mépris du pouvoir », a martelé notre interlocuteur. Faisant le point sur le gel des examens et concours ayant débuté samedi dernier, le représentant du syndicat s'est dit très satisfait du taux du suivi, qui a atteint les 100% puisque toutes les facultés d'Algérie ont reporté les épreuves programmées à partir de samedi passé. Selon notre interlocuteur, tous les étudiants en pharmacie, en sciences médicales, que ce soit à Annaba, à Oran, à Alger, notamment à la Faculté centrale, n'ont pas suivi les examens. En parallèle et fidèle à ses pratiques, le pouvoir a actionné la machine judiciaire en décidant, selon les avocats du syndicat, de poursuivre en justice les grévistes. Ce que le syndicat ignore, car il n'a reçu aucune notification. Le leader du SNPDSM regrette que l'élite de ce pays soit complètement marginalisée et effacée. Par ailleurs, notons que le boycott des examens et concours se poursuivra, et la grève dans les hôpitaux reprendra à partir desamedi prochain.


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