La grève reconduite pour une semaine

L'inextricable bras de fer opposant les enseignants et étudiants de la faculté des sciences exactes (FSE) de l'université de Béjaïa à l'administration n'est pas près de connaître son épilogue.Alors qu'on croyait le dénouement imminent, les enseignants et le Comité autonome des étudiants de la faculté des sciences exactes, qui demandent l'annulation pure et simple de la délocalisation de leur faculté vers le campus d'Amizour, reconduisent leur grève pour une semaine. Le recteur, Boualem Saïdani, n'aurait «pas pris compte de la décision de la commission ministérielle d'annuler la délocalisation», a déclaré à El Watan, vendredi soir, Brahim Benaderrahmane, membre du Comité autonome des étudiants. Cette décision de la commission consiste, rappelons-le, à geler, cette année, la délocalisation de la FSE vers Amizour et élargir le débat sur neuf facultés. D'ailleurs, l'enseignant Fatah Bouhmila a déclaré lors d'une conférence de presse, animée mercredi matin au CDDH par le Comité autonome et les enseignants, qu'il était «optimiste quant à l'aboutissement de nos revendications».Mais à l'issue d'une autre réunion de la commission, le lendemain, tenue cette fois en présence des étudiants, le procès-verbal du recteur la sanctionnant table encore une fois «non sur l'annulation de la délocalisation tel que suggéré par la commission, mais juste le sursis, et le débat ne sera élargi qu'à trois facultés», explique Brahim Benabderrahmane. Nos tentatives pour vérifier la véracité de ces informations auprès du recteur ou des enseignants se sont avérées vaines. Le statu quo est donc maintenu. Cependant, il se pourrait qu'en agissant de la sorte, l'administration ait détecté la faible mobilisation enregistrée lors de la dernière marche, à laquelle ont participé 400 personnes au maximum. Il est, en effet, fort possible que l'administration ait misé sur l'usure, estimant imminent l'essoufflement du mouvement.