Algérie

La grève largement suivie



la ville des Genêts avait l'air d'une ville morte
Dans certaines localités il y a lieu de souligner que la paralysie de l'activité économique et commerciale a été totale.
La ville de Tizi Ouzou et la majorité des chefs-lieux des daïras et des communes ont été paralysées à 100%, hier, par une grève générale des commerçants. Un mouvement qui a été également suivi par d'autres secteurs comme celui des transports de voyageurs. Dans d'autres villes de la wilaya, le débrayage n'a été observé qu'à hauteur de 50% environ. Mais les localités où la grève a été suivie totalement sont majoritaires. C'est le cas notamment du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, hier matin la ville des Genêts avait l'air d'une ville morte ou presque, puisqu'un service minimum y a été assuré, avons-nous constaté.
Quelques commerçants du centre-ville, des exceptions sans doute, n'ont pas adhéré à l'appel. A la Nouvelle-Ville également, il y a eu une réponse favorable à l'appel lancé il y a un peu plus d'une semaine pour un débrayage d'une journée hier. L'appel en question a été lancé par une coordination regroupant les représentants de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), le Came (Collectif d'aide à la micro-entreprise) ainsi que le bureau de wilaya de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (Fnje). Pour rappel, le Came regroupe, pour sa part, les différents promoteurs dans le cadre de l'Ansej, la Cnac et l'Angem.
Dans d'autres localités il y a lieu de souligner que la paralysie de l'activité économique et commerciale a été totale. C'est le cas notamment dans toute la daïra de Bouzeguène où aucun commerçant n'a entamé sa journée de travail hier. Même les transporteurs de voyageurs ont suivi à la lettre le mot d'ordre de grève. Ce qui a pénalisé les voyageurs, notamment les citoyens qui font le déplacement chaque matin vers la ville de Tizi Ouzou où ils travaillent. Mais, dans ce cas, il y a lieu de rappeler que les transporteurs sont également concernés par les problèmes soulevés par les initiateurs de la grève puisque déjà, une grande partie parmi eux est constituée de jeunes ayant bénéficié des dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes. La grève a également eu un impact massif dans la daïra de Maâtkas. L'ensemble des commerçants des deux communes de Maâtkas et de Souk El Tenine, dépendant de cette daïra, ont baissé rideau, hier, en guise d'adhésion à l'appel à la grève de leurs organisations socioprofessionnelles. Dans la commune de Boudjima, dépendant de la daïra de Makouda, seul le service minimum a été assuré tout au long de la journée d'hier, a-t-on constaté en outre. En revanche, dans d'autres villes, le suivi de la grève était mitigé. C'est le cas notamment à Drâa Ben Khedda, l'une des plus grandes villes de la wilaya de Tizi Ouzou. On peut estimer le taux de suivi de la grève dans la ville de Draâ Ben Khedda à environ 60% puisqu'une partie des commerçants, notamment les cafés, les cybercafés, les restaurants et les magasins d'alimentation générale n'ont pas baissé rideau. Mais le rythme de la vie et la circulation automobile tout au long de la journée d'hier dans la ville de Draâ Ben Khedda étaient très lents.
On dirait que nous étions un vendredi. Il faut dire aussi qu'à l'instar de la ville de Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda est fréquentée beaucoup plus par les citoyens des villages et communes limitrophes, comme Tirmitine, Tadmait, Maâtkas, Aït Yahia Moussa... La grève ayant été de rigueur dans ces dernières localités, ceci a eu un impact collatéral sur la ville de Drâa Ben Khedda. En outre, le rassemblement de protestation auquel les initiateurs de la grève avaient appelé, devant le siège de la Casnos, a vu la participation de centaines de commerçants et autres promoteurs ayant bénéficié des dispositifs d'aide à l'emploi des jeunes. Les forces de sécurité étaient postées devant le siège de la Casnos afin d'empêcher les manifestants de trop s'y approcher.
Ce sit-in vise à exiger que le seuil minimum du taux de cotisation des commerçants à la Casnos ne dépasse pas 32.400 DA par an. De même qu'il est exigé l'arrêt des poursuites judiciaires dont ont fait l'objet certains promoteurs. Notons qu'après cette première action des commerçants, une assemblée générale est envisagée pour le week-end prochain, au chef-lieu de wilaya, pour faire le bilan de ces deux actions de protestation ainsi que pour se pencher sur les perspectives d'avenir, a-t-on appris enfin auprès des personnes concernées.


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