Algérie

La grève faiblement suivie



Le mouvement de grève des enseignants du primaire commence visiblement à s'essouffler. La décision de durcir le mouvement pour aller vers trois jours de grève par semaine, les lundis, mardis et mercredis, n'a pas fait l'unanimité et les membres de la Coordination nationale ont renoué avec leurs désaccords. Hier lundi, au premier jour de grève, le taux de suivi était, en tout cas, faible.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le mouvement de grève des enseignants du primaire commence visiblement à faiblir. La Coordination nationale des enseignants peine à mobiliser les troupes des enseignants autour de ce mouvement, entamé depuis le mois d'octobre dernier.
Pour tenter de sensibiliser les enseignants et avoir le temps de rassembler, une nouvelle fois, leurs rangs, la Coordination a décidé de reporter à aujourd'hui le rassemblement national prévu devant l'annexe du ministère de l'Education nationale.
Pourtant, dans le préavis de grève déposé dimanche au niveau du ministère de l'Education nationale, la Coordination a menacé d'aller vers une grève illimitée si ses revendications ne sont pas satisfaites. Mais les rangs des enseignants sont visiblement dispersés. Hier, au premier jour de grève, plusieurs établissements du primaire ont fonctionné normalement et le suivi était faible au niveau des écoles ayant enregistré une perturbation. Pourquoi ce recul ' Certains enseignants expliquent cette démotivation par rapport à la grève par le fait d'avoir subi des ponctions sur salaires en décembre dernier. N'ayant même pas touché leur prime de rendement, les enseignants se sont insurgés contre cette mesure jugée «injustifiée».
Cependant, les grévistes du premier trimestre qui étaient convaincus d'arracher quelque chose du ministère de l'Education se sont visiblement résignés en reprenant les cours.
Les appels de la Coordination nationale à resserrer les rangs n'ont, jusque-là, pas été entendus. Elle continue, cependant, d'exiger une rencontre avec le premier responsable du secteur et refuse que ce dernier lance un dialogue avec les syndicats sur les préoccupations des enseignants du primaire.
La Coordination, qui s'est mis à dos les syndicats et les parents d'élèves, estime qu'elle est le seul porte-parole de ces enseignants. Depuis sa nomination, le ministre de l'Education nationale n'a pas réagi à ce mouvement, et les dates de ses rencontres avec les syndicats autonomes ne sont pas encore fixées. Le ministère de l'Education estime, visiblement, avoir déjà fait son travail en donnant, début décembre dernier, ses réponses aux revendications des protestataires.
Ce département a, en effet, pris certaines mesures au profit des enseignants du primaire. Des mesures dont l'application a été entamée sur le terrain.
S. A.


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