Algérie

La grève du couffin est incontournable



La grève du couffin est incontournable
La mercuriale est en folie à Constantine. Outre la pomme de terre dont le prix a augmenté jusqu'à atteindre 50 voire 55 DA, les autres produits ont connu, ces derniers jours, une hausse vertigineuse.Ce qui n'est pas fait pour plaire à l'écrasante majorité de la population qui se retrouve ainsi incapable de se nourrir correctement. Au marché Boumezzou, comme au marché central, les prix affichés sont inabordables. Les petits pois sont proposés à 260 DA, le poivron doux caracole lui à 180 DA et on en passe puisque avec le choux est, lui aussi, intouchable. Cela suffit à traduire la détresse des ménagères et pères de famille rencontrés sur les lieux. N'a-t-il pas raison ce monsieur qui demande à tous les clients de ne pas se soumettre en appelant à une grève du couffin qui aura certainement des répercussions. Par contre, d'autres veulent aller plus loin en proposant de saccager les étals, même si les commerçants s'en défendent en déclarant que les prix sont imposés par les revendeurs en gros. Des discussions très animées sont engagées et on sort les mains vides mais néanmoins soulagés de ne pas assister à des actes qui seraient largement regrettables. Dans l'après-midi, des revendeurs ont préféré baisser rideau, car nul ne tient à ce que l'irréparable se produise. Se lamenter à l'infini ne servira à rien. On se demande seulement qui pourra mettre fin à cette situation. Sinon, la clientèle qui n'a d'autre solution que d'observer cette fameuse grève du couffin qui paraît actuellement comme étant l'unique recours. Les familles n'ont pas besoin de courgettes, de poivrons et d'autres marchandises que les propriétaires peuvent garder chez eux mais des répercussions certaines peuvent être enregistrées par exemple sur la tomate qui doit être jetée en cas de mauvais écoulement que même les mauvais écouteurs ne peuvent pas empêcher. La solution des marchés est donc entre les mains des acheteurs eux-mêmes qui doivent prendre en charge leurs besoins quotidiens au lieu d'attendre une intervention de l'Etat qui demeure totalement absent. N'est- ce pas le cas quand on observe la fluctuante et dangereuse activité de cette anarchie relative aux abattoirs clandestins qui travaillent en toute liberté sur tout le territoire d'une wilaya où l'administration est totalement démissionnaire.




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