Le spectre des classes vides se profileLa prochaine élection présidentielle est une période favorable pour les syndicats pour mener des grèves.Les perturbations au sein de l'Education nationale ne connaissent pas leurs épilogues. C'est le cas du Syndicat national autonome des travailleurs de l'enseignement supérieur et technique (Snapest) qui, selon son président, Meziane Meriane, maintient toujours l'observation de la grève prévue les 26 et 27 janvier prochains. «Avec les coordinateurs des wilayas du pays, on s'organise pour aller jusqu'au bout de notre action», a déclaré M.Meriane, contacté hier par téléphone.Il est à rappeler que le syndicat a appelé les autorités publiques à satisfaire immédiatement ses revendications pour éviter la déstabilisation que pourrait connaître le secteur. Mais jusqu'à hier, le président du Snapest a affirmé que la tutelle «n'a pas encore réagi face à la menace d'une grève». «On a appris par le biais de la presse nationale que le ministre a annoncé que la porte du dialogue est ouverte.Ceci dit, jusqu'à aujourd'hui (hier) on n'a reçu aucuneinvitation de sa part», a ajouté M.Meriane. «Si la tutelle ne se manifeste pas d'ici le 26 janvier prochain, la grève aura lieu comme prévu», a-t-il averti. Il a également fait savoir que «d'autres syndicats vont se joindre à notre mouvement, notamment celui de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef)».Concernant les revendications, le syndicat réitère les mêmes, notamment celles liées au reclassement des enseignants du secondaire et la promotion automatique, l'accès du corps enseignant à la promotion dans les postes administratifs, l'intégration inconditionnelle des enseignants du technique au grade de professeur du secondaire et le calcul des années d'expériences pour leur promotion aux nouveaux grades. De son côté, l'Unpef a confirmé qu'il ne fera pas machine arrière. «Lors du conseil national du syndicat qui s'est tenu le 9 janvier dernier, on a pris la décision de mener une grève d'une semaine reconductible, si la tutelle ne tient pas sa promesse qu'elle avait faite le 31 décembre dernier pour régler la situation», a déclaré l'attaché de communication du syndicat, Masoud Amrani, contacté hier par téléphone.Malgré l'annonce du ministre de l'Education, Abdelatif Baba Ahmed, portant sur sa rencontre avec les représentants des syndicats ayant brandi la menace, cela ne semble pas changer l'avis de ces derniers. Ils sont déterminés à mener jusqu'au bout leurs actions. «C'est vrai que le ministre a annoncé que les revendications des syndicats ont toutes été prises en charge.Par ailleurs, on n'a reçu aucun écrit confirmant cette décision», a précisé M.Amrani. Dans ce contexte, notre interlocuteur a fait savoir que le syndicat n'a pas «l'intention d'annuler cette grève pour une simple déclaration du moment qu'elle n'a pas été suivie du concret».Pour ce qui est du Conseil des lycées d'Alger (CLA), son porte-parole M.Idir Achour, contacté également hier par téléphone, a indiqué que «le conseil n'a pas encore pris la décision de mener ou non une grève». «Les avis des établissements sont partagés entre ceux qui veulent et ceux qui refusent de rejoindre la grève», a-t-il ajouté. Selon M.Achour, certains établissements veulent profiter de la prochaine élection présidentielle. «Ils trouvent que la prochaine présidentielle est une période favorable pour mener une grève, car le pouvoir préfère passer l'élection dans le calme», a-t-il expliqué.Cette période électorale risque d'être mouvementée, contrairement à ce qu'espèrent les pouvoirs publics. Les différents syndicats voient en elle comme une occasion à ne pas rater pour arracher un accord à leurs doléances. Alors, il ne faut pas s'étonner que les prochaines semaines soient marquées par des journées de protestation dans le secteur public.L'éventualité n'est pas à écarter.
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Posté Le : 20/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djouher FERRAG
Source : www.lexpressiondz.com