Rien n'indique que la grève qu'observent les conducteurs de trains de la SNTF soit sur le point de connaître son dénouement. Le statu quo persiste et la paralysie ferroviaire entame sa deuxième semaine. Conséquence : les usagers désemparés et le service minimum n'est pas totalement appliqué.Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Aucune avancée tangible portant dénouement de la crise qui secoue le secteur ferroviaire n'a été enregistrée douze jours après le déclenchement de la grève. Cette dernière est entrée dans sa seconde semaine et rien ne prouve que le retour à la normale soit pour bientôt. Pendant ce temps, les usagers et autres abonnés de la SNTF sont livrés à eux-mêmes.Même le service minimum n'est pas totalement respecté, selon des usagers rencontrés au niveau de la gare Agha à Alger-centre. Le service minimum en question est assuré à raison de deux navettes par jour (aller-retour) exclusivement pour la banlieue est et ouest de la capitale.Face à cette situation, les usagers n'ont pas d'autres solutions que de prendre d'assaut les différentes stations de bus. «Je me retrouve dans l'obligation de reprendre mon véhicule pour rentrer sur Alger. Les bus font le plein à toute heure», nous explique un abonné de la SNTF, rencontré au niveau de l'agence Agha. Toutefois, selon M. Hamzaoui, responsable à la SNTF, le trafic est assuré à hauteur de 20% pour les lignes Alger-Thenia (10 voyages sur 50) et Alger-El-Affroun (12 voyages sur 60).«La grève illimitée prendra fin après la satisfaction de nos revendications», a soutenu pour sa part un syndicaliste, conducteur de train de son état.Pour rappel, outre la révision du statut particulier, les grévistes réclament, également, une augmentation de la prime de travail, l'indemnisation des heures travaillées durant les week-ends et les jours de fête, l'augmentation de la prime de travail de nuit.Malgré une reprise partielle du trafic sur les lignes de la banlieue d'Alger dans le cadre du service minimum assuré, le trafic ferroviaire reste quasiment paralysé, suscitant un mécontentement général chez les clients de la SNTF qui ont été obligés de recourir aux autres moyens de transport.Le trafic ferroviaire partiel (service minimum) avait repris mardi dernier, soit deux jours après le début de la grève sur les lignes de la banlieue est (Alger-Thenia) et ouest (Alger-El Affroun) après un arrêt total durant les journées de dimanche et lundi.Enfin, il est important de noter que les grévistes sont toujours attachés à leurs revendications portant sur des garanties immédiates pour la révision de leur situation professionnelle.Des revendications auxquelles la direction ne peut pas répondre d'autant plus qu'il y a 36 sections professionnelles pour l'ensemble des travailleurs de la société. Elle a également estimé que cette révision ne pourrait pas toucher (les conducteurs), une catégorie et exclure une autre, ajoutant que la société a chargé un bureau d'étude de la question.
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Posté Le : 16/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.lesoirdalgerie.com