Algérie

La grève des avocats paralyse les tribunaux



Au quatrième jour du débrayage des blouses noires à Annaba, le mot d'ordre est largement suivi. Selon certains grévistes, le dénouement de la situation reste tributaire de la volonté de la tutelle, à travers la satisfaction de leurs revendications. Aux termes de ces propos et bien d'autres, les robes noires semblent camper sur leurs positions jusqu'au bout. Hier, les trois tribunaux d'Annaba étaient paralysés, hormis un service, le moins que l'on puisse qualifier de moins que le minimum en matière d'audiences. Il s'agit de ceux, dont les affaires sont conditionnées par des délais, tels que des pourvois en cassation et des oppositions, ont marqué une présence très timide. En raison de cette grève, toutes les salles d'audience ont été désertées et toutes les affaires inscrites au rôle des tribunaux relevant de la cour d'Annaba, ont été renvoyées. C'est pour dire que le taux de suivi de cette grève était, sans exagération aucune, de 100%. Méme constat enregistré dans d'autres wilayas de l'est du pays où, les 1 500 avocats des wilayas de Souk Ahras, de Guelma et d'El Tarf, dépendant du barreau d'Annaba ont reconduit leur débrayage, ont fortement adhéré à ce mouvement de contestation national. Il est à souligner que cette grève illimitée a fortement pénalisé les justiciables, notamment ceux enrôlés pour les sessions criminelles. Pour rappel, depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi de finances, les hommes en toges noires qui étaient soumis à l'impôt forfaitaire unique de 12% sont passés à un régime qui les soumet désormais à une imposition de plus de 50% dont 19% de TVA à répercuter sur le citoyen. Un régime rejeté en bloc par les avocats qui revendiquent, soit le retour à l'ancien régime de l'IFU, soit l'application du régime de prélèvement à la source qu'ils jugent plus efficace et équitable.


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