"La grève dépendra de la réponse du gouvernement" BELKACEM FELFOUL, SECRETAIRE GENERAL DU SNAPAP

Jusqu'à preuve du contraire, l'administration sera paralysée à partir de demain jusqu'à mercredi.
La grève nationale, prévue pour les 18, 19 et 20 février par le Snapap, sera maintenue et élargie à tous les domaines de la fonction publique, a indiqué hier, Belkacem Felfoul, secrétaire général du Snapap, lors d'une conférence de presse à Alger.
«Malgré tous les reports de grèves que nous avons décidées depuis le mois de juin 2012, afin de répondre positivement à la demande du gouvernement, malheureusement, à ce jour, aucune réponse concrète, n'est parvenue des pouvoirs publics concernés», déplore M.Felfoul, sans pour autant, nier la possibilité de revenir sur la décision de la grève nationale, dans le cas où le gouvernement décide de prendre en charge les revendications légitimes des travailleurs.
Interrogé sur la question d'une éventuelle demande de participation à la prochaine tripartite, M.Felfoul, a émis le voeu de l'ouverture d'une rencontre bipartite qui réunit le Snapap avec le gouvernement, afin de mettre sur la table, l'ensemble des facteurs qui influent sur l'inflation galopante, tout en avançant les possibilités d'apporter un meilleur éclairage sur la réalité de la situation des travailleurs du secteur de la fonction publique et des corps communs.
«C'est vrai qu'à chaque augmentation des salaires des travailleurs, on assiste à une inflation plus inquiétante. Mais, c'est au gouvernement de maîtriser la situation et non pas aux syndicats d'apporter des solutions», a-t-il affirmé en réponse à la question sur les conséquences qui découlent des augmentations des salaires.
Pour convaincre, le conférencier a avancé que le travailleur algérien, ne peut répondre à ses besoins avec un salaire de moins de 30.000 DA, tout en rappelant que le Snmg (Salaire national minimum garanti), est passé de 12.000 à 18.000 DA.
La plate-forme de revendications du Snapap, contient une vingtaine de doléances, dont les plus importantes, restent la révision du statut des travailleurs, notamment le décret exécutif N° 08-04 du 19 février 2008, relatif aux corps communs et à la Fonction publique, ainsi que l'alignement des indemnités à 40% pour tous les travailleurs concernés.
Décidés une fois pour toute à prendre le taureau par les cornes, les administrations des APC, Daira, wilayas, secteurs de la santé, éducation, transports... seront paralysés durant trois jours du 18 au 20 février, tout en assurant un service minimum, a-t-on affirmé. S'agissant de la mobilisation des travailleurs, le conférencier à répondu que «La force de frappe du Snapap, sera connue durant ces trois jours de grève».