La grève de la reprise annonce la continuité du soutien populaire

Fidèles à leur rendez-vous de semaine, les étudiants vont sortir pour traduire les revendications contre le régime discutées en AG au cours de la semaine. C'est l'occasion également d'écarter toute éventualité d'interdire les rassemblements de semaine sur les places fortes de la capitale.Abdelhalim Benyellès - Alger ( Le Soir) - Les étudiants, depuis la reprise des cours dimanche, après 25 jours de vacances forcées, sont présents dans leurs universités mais refusent de reprendre les cours en maintenant le soutien de la protestation du mouvement populaire des vendredis.
Il est attendu que ce mardi, la protesta va monter d'un cran avec l'évolution des événements de la semaine compte tenu de la tentative de répression du mouvement de contestation des syndicalistes «libres» de l'UGTA qui avaient exigé dimanche devant le siège de la centrale syndicale, rue Aïssat-Idir, le départ du secrétaire général Sidi Saïd et l'organisation d'une assemblée générale.
Plus loin, sur la place de la Grande-Poste, un important dispositif anti-émeutes a été mis en place afin d'éviter les petits rassemblements des jours de semaine.
Selon les informations recueillies auprès des étudiants réunis en AG depuis dimanche au niveau des différentes universités, pour la prochaine sortie des étudiants, «il s'agit non plus de revendiquer le départ des 3 B, mais c'est l'organisation du système et son fonctionnement qui sont remis en cause».
«Le système, c'est surtout les pratiques qui trompent», explique-t-on. Autant dire que l'appel du monde universitaire commence à monter d'un cran par des signes expressifs de réprobation contre les intentions de l'application de l'article 102 de la Constitution prônée par Gaïd Salah.
Explicitement, les étudiants expliquent l'idée par «un champ miné de la politique du général de corps d'armée».
«La journée de la colère estudiantine contre le régime» est maintenue comme un mardi de marche et de sit-in mais qui sera en même temps déterminante pour la véracité de «la décision de police de réprimer le rassemblement des manifestants en semaine» et la tolérance des protestations à part les vendredis sur les places fortes de la capitale. «Nous ne nous rassemblerons pas seulement le vendredi, mais nous maintenons le mardi des étudiants», tel est le mot d'ordre retenu par les étudiants pour le rendez-vous de ce mardi.
A. B.