Algérie

“La grève de la faim reste notre dernière issue”


Les enseignants contractuels ont dénoncé hier “la négligence et la sourde oreille” du ministère de l’Éducation nationale concernant leur situation. Lors d’une conférence de presse animée au siège du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), à Alger, la chargée de communication du bureau national du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), Meriem Maârouf, a révélé qu’en dépit des moyens déployés pour “avoir gain de cause auprès de la tutelle”, à travers l’organisation de différents rassemblements, y compris devant le Palais du gouvernement et la présidence de la République, et malgré l’envoi de courriers et de la plate-forme de revendications à plusieurs instances, “nos doléances sont restées sans réponse”. L’intervenante a, dans ce cadre, rappelé que quelque 4 500 contractuels, dont des ingénieurs, des psychologues et des journalistes, “risquent de se retrouver au chômage”, alors que la plupart d’entre eux dispensent des cours depuis 14 ans dans le primaire ou dans des lycées.
Aujourd’hui, avec le concours exigé seulement pour le cycle moyen, les contractuels enseignants dans le primaire et le secondaire sont, d’après elle, exclus “parce que leur diplôme n’est pas retenu au concours”. “Comment peut-on limoger un enseignant qui a travaillé pendant plus de 10 ans pour son diplôme”, s’est interrogée Mlle Maârouf, avant de justifier les raisons de la décision de la grève de la faim de ce corps d’enseignants, devenue leur  “dernière issue”. Des raisons provoquées par l’absence de salaires “depuis 3 ans”, pour certains d’enseignants à Béjaïa et Adrar. La chargée de communication du Cnec a, par ailleurs, informé que 25 wilayas vont prendre part à la grève illimitée de la faim, mais d’ores et déjà, une quarantaine d’enseignants ont entamé leur grève, particulièrement à Béjaïa, M’sila et Adrar, dira-t-elle. Meriem Maârouf a, en outre, soutenu, concernant l’affaire des concours, que son organisation exige “la tenue de 2 sessions”, en mars et en septembre prochains, afin de permettre “une large participation” des concernés. Elle a aussi mis l’accent sur “les droits de l’enseignant contractuel” qui, insistera-t-elle, “fournit les mêmes efforts qu’un enseignant titulaire”, en citant, entre autres, les congés de maternité, les salaires pendant les vacances et les œuvres sociales.
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