Algérie

La grève dans l'impasse


Les médecins résidents disent avoir déposé, hier, dans l'après-midi, deux demandes d'audience auprès des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur.Au septième mois de la grève des médecins résidents, le statu quo perdure. Pour le Collectif autonome des médecins résidents, l'origine de cette crise revient à la mauvaise volonté du ministère de la Santé quant à la reprise des négociations. En marge d'une conférence de presse organisée à Alger, au siège du Syndicat autonome des praticiens de la santé publique (Snpsp), le Camra a indiqué avoir sollicité le département de Hasbellaoui.. «Depuis plus d'un mois, nous attendons un signe de la tutelle mais c'est peine perdue», a déploré le docteur Zhira Afiri, représentante du Camra. «Le silence radio des autorités concernées est une offensante réponse à notre main tendue», a-t-elle souligné.
Le docteur Mohamed Taileb s'est interrogé quant à lui: «Comment espèrent-ils qu'on trouve une issue alors qu'ils ne veulent même pas nous rencontrer'». Au sujet de leurs refus de reprendre les gardes, le membre du Camra estime qu'aucune garantie ne leur a été donnée dans ce sens.
Il a jugé par ailleurs, que le fait de suspendre uniquement l'arrêt des gardes et de poursuivre le débrayage ne rimerait à rien. «Ce que nous voulons, c'est trouver une fin concrète et satisfaisante pour sortir définitivement de la grève», a-t-il soutenu. Ainsi, le Camra se dit prêt à faire des concessions pour un arrêt total du débrayage.
Ils ont expliqué que pour l'heure, rien n'a été affiché de manière certifiée, mis à part le communiqué diffusé dans les réseaux sociaux, portant le cachet officiel. «Mais alors qui a pris cette décision, et pourquoi à ce moment précis», s'interrogent les grévistes.
Aussi, ils ont précisé que les candidats censés passer les Dems, ont été invités à se réinscrire avant de signer un engagement dans lequel ils doivent garantir qu'ils ne boycotteront pas l'examen, le jour J. Meriem Hadjab a dénoncé dans ce sens ce qu'elle qualifie de guerre psychologique contre les médecins résidents et de chantage. «Ils nous laissent livrés à nous-mêmes pendant des semaines, et le ministère de l'Enseignement supérieur qui jusque-là était sous silence radio, nous sort le planning des examens», dit-elle.
Abondant dans le même sens, l'ensemble des représentants du Camra a reproché à sa deuxième tutelle de n'apparaître que pour annoncer des décisions de sanction, d'exclusion ou de non-validation... Par ailleurs, les médecins résidents se disent bien étonnés du fait de la tenue d'une nouvelle session du Dems sachant que les cours n'ont pas eu lieu depuis des mois. «C'est dire que la qualité de la formation est reléguée au second plan par les autorités compétentes», ont-ils avancé, s'inquiétant des répercussions que cela aura sur le long terme. Les membres du Camra ont par ailleurs, réaffirmé leur volonté d'ouvrir un débat sérieux et à faire des concessions.
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