La grève continue

La circulation du métro d'Alger a été perturbée, jeudi dernier, par une grève surprise des travailleurs de différentes catégories de personnels de la RATP-El Djazaïr. Le débrayage se poursuit encore avec cependant un service minimum assuré à raison d'une navette toutes les 10 minutes, et ce, de 7h à 20h avec gratuité des voyages eu égard à la grève des caissiers et contrôleurs. L'accès aux quais est également ouvert.Tous les services commeriaux et de contrôle ont été arrêtés, les employés demandent des revendications salariales ainsi qu'une revalorisation du salaire de base et l'allocation de primes. Ce débrayage non annoncé par le syndicat a surpris les usagers du métro. Un service minimum est toutefois assuré : un train assure le service toutes les 10 minutes. Les usagers sont soulagés, d'autant plus que la prestation a été assurée gratuitement. Le passage aux quais n'était également pas gardé. En revanche, les négociations se poursuivent entre les représentants des travailleurs et la direction de l'entreprise en vue d'un rapprochement des positions. Déjà une avancée, selon Ryad Larbi, syndicaliste, «seule la revendication sur le salaire de base qui reste à clarifier. A une demande d'augmentation de 8% du salaire de base sur chacune des trois années (2013, 2014 et 2015), on arrive à une offre de 6%». Dans une déclaration à la Chaine lll, le directeur général de la RATP El-Djazaïr, Pascal Garet a souligné que la direction « insiste sur la garantie du service minimum en s'attendant à ce que les travailleurs considèrent les avancées substantielles dans les négociations». Au fur et à mesure que la grève se poursuit au métro d'Alger, les Algérois profitent pleinement de la gratuité des déplacements. Ce week-end, grâce au service minimum totalement gratuit assuré par la direction de la RATP El-Djazaïr, les rames étaient prises d'assaut par les voyageurs, notamment des jeunes en vacances scolaires qui profitent du libre accès aux quais pour se déplacer entre amis et visiter le Jardin d'essai du Hamma. Selon Riad, un usager régulier du métro «du moment que le déplacement reste accessible, la grève ne me dérange pas, parce que ce moyen de transport est utile pour mon travail. Mais je souhaite quand même que les revendications des travailleurs seront entendues et réglées le plus vite possible». La fréquence des rames est de dix minutes et la gratuité est totale en l'absence des employés qui assurent la vente des billets. Après ces quelques jours de grève, aucune solution ne s'est présentée dans ce conflit qui oppose quelque 370 travailleurs du métro d'Alger à la direction en raison du refus de la direction d'accéder à la demande principale d'augmentation des salaires. Les travailleurs ne veulent pas céder et maintiennent, pour leur part, leur grève illimitée après le débrayage surprise déclenché dans la matinée de mercredi.