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La Grèce négocie avec la zone euro le déblocage de 80 milliards d'euros



La Grèce négocie avec la zone euro le déblocage d'ici «fin février» de 80 milliards d'euros dans le cadre du plan de désendettement du pays adopté dans la nuit du 26 au 27 octobre à Bruxelles, a indiqué hier le ministère grec des Finances.
Ces sommes sont requises «pour la mise en œuvre du PSI (le programme d'échange des obligations grecques détenues par les créanciers privés), la recapitalisation du système bancaire grec et la première tranche du nouveau prêt» de 100 milliards d'euros promis par la zone euro, a indiqué le ministère dans un communiqué, fixant les besoins financiers du pays au-delà de la crise politique qui le secoue. «Le total est au niveau (...) des 80 milliards d'euros» pour assurer le «sauvetage de l'économie grecque», ajoute le texte. L'ampleur de la somme s'explique notamment par le fait que l'accord de Bruxelles inclut des garanties aux banques en échange de leur acceptation de pertes de 50% pour l'effacement de près d'un tiers de la dette publique grecque, et une enveloppe de 30 milliards pour assurer la recapitalisation des banques grecques. Le ministère invoque le caractère crucial de cette négociation pour souligner que le pays doit pouvoir «être représenté en toute validité et offrir les garanties politiques nécessaires» lors de la prochaine réunion de l'Euro-groupe prévue lundi à Bruxelles. Ces assurances grecques seront aussi nécessaires «pour le versement en temps voulu de la sixième tranche, de 8 milliards d'euros», du premier prêt de 110 milliards consenti au pays en mai 2010. La Grèce a besoin de ces fonds d'ici le 15 décembre sous peine de cessation de paiement, a prévenu jeudi le ministre. Cette perfusion a été suspendue par les bailleurs de fonds après l'annonce par Athènes lundi d'un projet de référendum sur le plan anti-crise, qui a semé l'émoi dans la zone euro et déclenché une crise politique en Grèce, où le gouvernement jouait hier sa survie dans l'attente d'un vote de confiance au Parlement. Face au tollé, la Grèce a finalement officiellement annoncé hier matin, par la voix de M. Vénizélos, qu'elle renonçait à un référendum.


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