Algérie

«La gratuité des soins est un choix irréversible de notre pays»



«La gratuité des soins est un choix irréversible de notre pays»
«La gratuité des soins est une ligne rouge, un choix irréversible de notre pays, et un acquis pour notre population», a affirmé, hier, l'inspecteur général au ministère de la Santé, Omar Beredjouane, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. L'invité de la rédaction a ajouté que «la gratuité des soins est définie dans l'avant-projet de loi sur la santé, dans l'article 12. Selon cette nouvelle loi, l'Etat est dans l'obligation de garantir, d'assurer et de faciliter l'accès aux soins. Le droit à la santé est un droit fondamental». D'autre part, M. Beredjouane a fait savoir que «le ministère de la Santé s'étonne et s'interroge sur les écrits et les déclarations faisant état d'un recul du gouvernement sur cette question», écartant ainsi toute remise en cause de la gratuité des soins dans l'avant-projet de loi sur la santé, adopté mercredi dernier par le gouvernement. Le représentant du ministère de la Santé a souligné que les pouvoirs publics visent, à travers cet avant-projet de loi, à «assurer un accès équitable à la population aux offres de soins et une mutualisation des moyens de santé». L'objectif est aussi de répondre aux préoccupations des citoyens et des professionnels de santé.Le nouveau système de santé projeté dans la nouvelle loi se fera à travers la carte sanitaire, qui est un instrument de planification sanitaire qui permettra aux pouvoirs publics de «répartir d'une manière équitable toutes les potentialités et tous les moyens humains et matériels en fonction des attentes et des besoins de santé de la population dans chaque région», a-t-il précisé. Le système de santé s'appuiera sur cette carte sanitaire. Le jumelage et le parrainage permettront la mutualisation des moyens. L'invité de la rédaction dira également qu'«on ne peut pas continuer à adapter une loi datant de 1985, car aujourd'hui il y a des nouvelles donnes, et des mutations en termes de santé, des changements démographiques et épidémiologiques également. Notre système de santé doit s'adapter à ces changements». D'autre part, le responsable a indiqué que «le service civil sera consacré dans l'avant-projet de loi alors que le temps complémentaire sera supprimé et interdit». Le temps complémentaire à laissé place à plusieurs dépassements et lacunes dans le système de santé, c'est pour cette raison que ce dernier a été interdit dans l'avant-projet de loi, dira-t-il. En ce qui concerne le secteur privé, le représentant du ministère de la santé dira qu'«il existe 34 000 praticiens dans le secteur privé. Cette offre de soin doit être intégrée dans le système de santé, un chapitre entier a été consacré à cette question dans l'avant-projet de loi», ajoutant que «le secteur privé sera contrôlé, suivi et accompagné». Malgré les critiques sur les performances de notre système de santé, l'intervenant a indiqué que ce dernier a «réalisé beaucoup d'acquis en matière d'accès aux soins et d'amélioration des conditions de prise en charge des patients. Notre objectif est de lutter contre ces dépassements et ces lacunes. Ce que l'Algérie est en train de faire en matière de lutte contre le cancer n'est fait nulle part dans le monde». Pour M. Beredjouane, «il faut lutter contre le gaspillage et revenir aux médecins référents sans oublier la hiérarchisation des soins». Le responsable a fait part également des avancées réalisées en matière de modernisation du système de santé, citant, entre autres, la carte et le dossier électronique du patient. En termes d'infrastructures, il a indiqué que «l'Algérie a réalisé un programme énorme en matière d'infrastructures de santé, avec 58 blocs d'urgence réceptionnés, et des centaines de polycliniques».A. K.




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