On finira par reconnaître que les Israéliens ont parfois le mérite de la clarté. C?est en effet un proche conseiller du Premier ministre israélien qui a dévoilé le rapport avec l?étranger, et plus particulièrement les Palestiniens, en affirmant que chaque fois qu?il est question de négociation ou de plan de paix, Israël avance le sien. Juste pour faire diversion. Il en est ainsi du plan de retrait du territoire palestinien de Ghaza approuvé hier par le gouvernement israélien, même si, dit-on, son auteur, c?est-à-dire Ariel Sharon, a été condamné à mort par les colons dont il était le porte-parole et le plus ardent défenseur. Sharon accusé de trahison, cela ne fait pas sérieux du tout pour tous ceux qui connaissent le personnage et son parcours sanglant. L?opinion internationale a eu droit à des scènes d?hystérie fortement médiatisées de populations arrachées à des terres qui ne leur ont jamais appartenu, et des coups de gueule jusqu?au sein du Likoud, le parti d?Ariel Sharon. Il ne lui restait plus alors que les travaillistes pour faire l?appoint, ou plutôt afficher le fameux consensus israélien. Il s?en est même trouvé pour qualifier d?historique un plan venu juste pour se substituer, avec quelques complicités, à la fameuse feuille de route dont l?unique mérite était de fixer l?année 2005 comme échéance pour la création d?un Etat palestinien. A l?inverse, le plan Sharon, puisqu?il est appelé ainsi, n?en fait même pas mention. Lui aussi s?étale sur cette année, avec cette menace que le processus prendra fin si jamais les Palestiniens manifestaient la moindre opposition. Plus que cela, les limites de l?absurde s?en trouvent un peu plus repoussées, puisque le retrait des colons israéliens de Ghaza ne se fera pas sans compensation. C?est encore une fois la politique du fait accompli à travers laquelle Israël a décidé d?annexer de nouvelles portions de la Cisjordanie, en totale violation des résolutions internationales, notamment la 242, et de l?avis de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a ordonné le démantèlement de la barrière israélienne perçue comme la frontière fixée unilatéralement par Israël. Bien entendu, les Palestiniens ne pouvaient s?y opposer, mais ils attendent la suite, c?est-à-dire la reprise des négociations de paix, n?attendant rien du plan Sharon qui n?est rien d?autre qu?une immense supercherie. Une de plus contre laquelle l?ONU avait mis en garde en rappelant que rien ne pourra remplacer de vraies négociations.
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Posté Le : 21/02/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : T. Hocine
Source : www.elwatan.com