Algérie

LA GRANDE QUESTION



Les cinq candidats à la présidentielle ne pouvaient dire plus au cours de ce qui était présenté comme un débat télévisé. L'organisation trop serrée pour un tel événement a privilégié la forme au détriment du fond et la délicatesse de l'opération semblait imposer une mise en forme rigide pour être maîtrisée. Au final, de débat il n'y en a pas eu. Seuls le décor et les lampions ont tiré leur épingle d'un jeu délicat où les cinq candidats se sont tous contentés de présenter des axes généraux pour se réfugier dans le renvoi des téléspectateurs vers leurs programmes respectifs écrits que la majorité des électeurs n'ont pas lus et ne liront certainement jamais.Pourtant, dans une telle propice occasion, les postulants auraient dû se servir d'un langage populaire plus terre à terre au lieu de s'embarquer dans ce qui ressemblait à une présentation littéraire sommaire dont la compréhension ne peut être qu'aléatoire. Pour peu que l'événement soit régulier, l'oralité populaire dans une telle circonstance aurait eu un impact certain et le froid des meetings de la campagne électorale aurait été compensé par un peu plus de chaleur, d'écoute et d'entrain.
En fait, on comprend qu'il fallait qu'ils en restent là. Non pas parce que les élections sont incertaines mais la recommandation muette pour cette notable tempérance est dictée par une ambiance politique particulière où les mots et les promesses doivent être bien pesés. Les candidats ont à l'évidence une nette idée de ce qu'ils auront à affronter car les temps ont changé et sont très conscients qu'en politique la roue ne fait pas que tourner et certains d'entre eux par expérience savent qu'elle a trop tendance à virevolter aussi.
On ne sait pas encore si les carrures qui se sont mises au-devant de la scène seront à la hauteur des grands défis multiformes qui se dressent face au pays. Ce que l'on sait par contre est que ce sont des hommes semblables à tous les hommes avec leurs défauts et leurs qualités.
La grande question pour ceux qui se décideront à aller voter sera de se demander qui de ses attributions humaines prendra le dessus. Car tout le monde est convaincu maintenant, face au drame consommé, que seule la providence a un sens.


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