Algérie

La grande panique des revendeurs!



Frayeur! Les revendeurs de voitures ont vécu un samedi des plus mouvementés. Ce n'est pas la faute au marché hebdomadaire de véhicules d'occasion de Tidjelabine (Est de Boumerdès), mais d'une information, «virale» qui a circulé sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'une liste des prix des véhicules Renault. Elle concerne ses trois modèles assemblés en Algérie avec des tarifs des plus alléchants, comparativement à ce qui se fait actuellement sur le marché de l'occasion. La Symbol est à partir de 163 millions de centimes, la Stepway à partir de 176 millions, alors que la Clio 4 est à 212 millions de centimes. Il n'en fallait pas plus pour enflammer la Toile. Surtout que le lien qui renvoie vers le site officiel de Renault Algérie avait fini par convaincre les derniers sceptiques. C'était le grand «buzz»! Les pages Facebook et même des sites d'informations ont repris la nouvelle. Cette dernière a animé la ««sahra». Dans les cafés, on ne parlait que de cela. «C'est bon, Renault va reprendre le montage, on aura des véhicules à des prix raisonnables», se réjouissent les citoyens. Les vendeurs informels de véhicules ont vite réagi. Certains, se sont empressés de retirer leurs annonces de la bourse des voitures en Algérie, à savoir Ouedkniss. D'autres ont voulu anticiper le «krach» avec l'éclatement de leur bulle spéculative. Ils ont ainsi baissé les prix. Comme à Wall Street ou le Nasdaq, ils diminuaient au fur et à mesure que l'information se propageait. La Symbol, qui s'est vue, pousser des ailes, a été la plus touchée par cette décadence. La chute est estimée entre 25 millions de centimes jusqu'à 60 millions! Les internautes ont, d'ailleurs, partagé des photos montrant la même annonce avec cette différence de prix, à peine 24 h après la précédente. Il n'y a pas que la marque au Losange qui a été impactée. Les autres marques ont, elles aussi, connu de légères diminutions de leurs prix. Le marché de l'occasion a le moins que l'on puisse dire, «frémi». Ces apprentis sorciers se sont alors levés, hier, très tôt pour essayer de sauver les meubles. En fin de matinée, ils ont fini par retrouver le sourire et leurs mauvaises...habitudes. Car, le constructeur français, est venu démentir l'information. Il explique qu'il est question d'une fake news à partir des anciens prix qui n'ont pas été supprimés du site depuis l'arrêt de l'usine de Oued Tlélat. «Les prix des véhicules qui ont été annoncés sur les réseaux sociaux datent de 2019, et pour des raisons techniques liées au fonctionnement de son site Internet, Renault ne pouvait pas les supprimer», a souligné le concessionnaire précisant qu'aucune offre n'est disponible pour le moment. Toutefois, comme il a été révélé précédemment, l'usine algérienne doit redémarrer après la «libération» des kits qui furent bloqués au port depuis plusieurs mois. Quelque 7000 véhicules devraient être assemblés. Néanmoins, la majorité appartient à des clients qui ont passé commande depuis 2019. Toutefois, cette reprise sonnera comme un retour à la case départ pour ce concessionnaire. Il devra récupérer le personnel qualifié, mis au chômage, en espérant qu'il soit toujours disponible. Dans le cas contraire, il devra en former un autre durant une courte durée. Mais le grand défi concernera surtout la reprise des activités des sous-traitants. À l'image de ceux du câblage et la sellerie qui ont mis la clé sous la porte après l'arrêt de cette activité qui a fait grande polémique.Quoi qu'il en soit, ce nouvel épisode du mauvais feuilleton de l'automobile a montré que cet épineux dossier n'a pas fini de faire parler de lui. Il a aussi levé le voile sur le grand «souk» de l'occasion. C'est le théâtre de toutes les «spéculations»...


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