Au 5e jour de l'offensive russe en Ukraine, des pourparlers ont été entamés, hier, à la frontière bélarusse, entre les délégations des deux pays pour tenter de mettre fin aux combats qui ont contraint plus de 500 000 Ukrainiens à fuir leur pays. Selon Kiev représenté par son ministre de la Défense Olexeï Reznikov, ces pourparlers vont lui permettre de réclamer «un cessez-le-feu immédiat et le retrait des forces russes» alors même qu'un appel a été lancé pour inviter les soldats russes à «déposer les armes». Le président ukrainien Zelensky a, en outre, exhorté l'UE à intégrer l'Ukraine «sans délai», au moment où Bruxelles compte débloquer plus de 450 millions d'euros pour financer l'armement de l'armée ukrainienne. Du côté russe, le chef de délégation Vladimir Medinski a indiqué la volonté de Moscou de «trouver un accord» avec Kiev «dans l'intérêt des deux parties». Auparavant, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait assuré que les «négociations doivent se faire dans le silence» et que la Russie n'a pas pour habitude de dévoiler ses intentions par avance. Sur le terrain des combats, la situation reste marquée par les assauts répétés des troupes russes pour s'emparer de la capitale ukrainienne, Kiev affirmant qu'ils ont été «repoussés». L'armée russe a rassuré les civils, «libres de quitter la ville», tout en accusant les dirigeants ukrainiens de les utiliser comme «bouclier humain», laissant la porte ouverte à l'éventualité d'un assaut de très grande envergure. L'armée ukrainienne affirme avoir infligé de «lourdes pertes» aux forces russes, «stoppées au sud de la capitale» mais Moscou souligne que sa suprématie aérienne concerne l'ensemble du territoire ukrainien.Revenant sur l'ordre donné à l'état-major russe de mettre en «état spécial d'alerte» le dispositif de dissuasion, qualifié par les Occidentaux de «menace inacceptable», le président Vladimir Poutine a expliqué qu'il s'agit d'une riposte «aux déclarations belliqueuses de l'Otan» et «aux sanctions illégitimes» prises contre la Russie par les Etats-Unis et leurs alliés. Dimanche, ceux-ci avaient en effet durci les sanctions en excluant les banques russes du système interbancaire international Swift et en fermant aux avions russes les espaces aériens de nombreux pays occidentaux, en Europe et en Amérique principalement. Les effets de ces sanctions ont déjà commencé à se faire sentir, avec un effet boomerang puisque les places boursières en Europe et aux Etats-Unis ont connu un net recul. Leur impact sur le marché énergétique donne également des sueurs froides à toutes les capitales de par le monde et bon nombre de pays s'interrogent sur les conséquences dans le commerce des céréales et de certains produits alimentaires essentiels. À Moscou, Dmitri Peskov a indiqué que le président Poutine se concentrait, hier, sur ces difficultés économiques: «Les sanctions sont lourdes, elles posent problème (...) mais la Russie a toutes les capacités nécessaires pour compenser les dégâts», a-t-il assuré.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 01/03/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Chaabane BENSACI
Source : www.lexpressiondz.com