La Grande mosquée de Paris a renoué avec sa campagne hivernale en faveur des démunis auxquels des repas chauds seront distribués de décembre 2012 à fin mars 2013, avec une moyenne de 250 couverts offerts quotidiennement à des personnes dans le besoin, a-t-on appris samedi auprès du responsable des moyens généraux de la Mosquée, Zoubir Salhi.
Même si la rigueur de l'hiver n'a pas encore commencé à se faire sentir dans la capitale française, une chaîne humaine interminable se forme dès 16 heures au fond de la cour principale de la Mosquée, attendant l'ouverture du service assuré quotidiennement sauf le mercredi, dès 17h30 par deux bénévoles, cinq agents pris en charge par des pensions de l'Etat et deux cuisinières dont une supportée financièrement par la GMP. Emmitouflé dans un couvre-vent, Mohand (73 ans) se présente comme un habitué des lieux. "En pareille période, je me restaure le soir à la Mosquée de Paris, un lieu sûr pour moi où j'ai même fini par former un groupe d'amis", a confié le septuagénaire dont la vie est partagée entre la France et l'Algérie. Retraité des travaux publics, il dit mettre à profit sa présence périodique à Paris pour "vivre à moindre frais" dans un pays où il a immigré, en quittant sa ville natale en Kabylie, depuis quarante ans.
Abdellah, un jeune tunisien de 49 ans, ne tarit pas d'éloges sur l'action caritative de la GMP. "Je travaillais depuis 1984 comme agent de manutention dans un aéroport italien avant d'être licencié pour indiscipline. Sans ressource, j'ai rejoint la France il y a une année sans y trouver un job", a-t-il dit, se félicitant de "l'ambiance conviviale" qui singularise l'initiative de la Mosquée.
Salah a, lui aussi, fui l'Espagne où, a-t-il dit, la crise a botté hors de son territoire des centaines de jeunes algériens de sa génération.
"J'y est passé onze ans de ma vie. Mes papiers sont en règle, mais le chômage est tel que la plupart des gens comme moi se roulent les pouces", a indiqué le quadragénaire qui a rallié Paris il y a un mois en quête de travail.
Même avec un léger retard dans le démarrage de la campagne, le 3 décembre (date initiale fixée au 1er décembre), la GMP a renoué avec cette campagne, désormais ancrée dans ses traditions.
Pour cette 26eme édition, M. Salhi se réjouit qu'elle ait été entamée dans "l'aisance financière".
"Contrairement aux deux éditions précédentes, cette campagne a eu l'assentiment de la Direction régionale et interdépartementale de l'habitat et du logement, et le renouvellement de confiance de la part de la Ville de Paris", a-t-il fait savoir, précisant que les apports des deux partenaires sont
respectivement de 30.000 et près de 45.000 euros.
A cela s'ajoutent les dons en nature des fidèles. "Ces dons (produits alimentaires, viande fraîcheàetc) sont assez conséquents, mais non chiffrés", a indiqué M. Salhi, signalant que le coût de la présente campagne est globalement estimé à 150.000 euros (période du ramadhan 2013 comprise) dont les 2/3 sont à la charge de la GMP. La Mosquée de Paris est le seul établissement de culte musulman en France à organiser des campagnes de solidarité envers les démunis en période hivernale.
«Nous en sommes fiers, même si les moyens ne nous permettent pas une plus large couverture des besoins exprimés", a confié son responsable des moyens généraux.
Devant s'étaler jusqu'au 20 mars prochain, cette opération destinée aux démunis, indépendamment de leurs origines ou confessions, intervient après celle initiée au mois de ramadhan, soit une période de couverture de quatre mois.
L'action envers les démunis a été initiée la première fois par Cheikh Abbes, alors recteur de la Mosquée de Paris, en 1986-1987, saison durant laquelle la France a connu un hiver des plus rigoureux. La Mosquée offrait, durant les trois ans qui ont suivi, gîte et nourriture aux démunis. Mais l'irrespect par certains des mesures d'hygiène a contraint la Direction de la Mosquée à se contenter d'offrir un repas chaud après avoir constaté une dégradation de certains de ses locaux, a indiqué M. Salhi qui mise sur la concrétisation du projet, vieux de 14 ans, d'exploiter les espaces inutilisés du sous-sol de la GMP prévoyant notamment un réfectoire moderne, des amphithéâtres, des salles de cours et d'expositions ainsi qu'un musée.
La Grande mosquée de Paris a renoué avec sa campagne hivernale en faveur des démunis auxquels des repas chauds seront distribués de décembre 2012 à fin mars 2013, avec une moyenne de 250 couverts offerts quotidiennement à des personnes dans le besoin, a-t-on appris samedi auprès du responsable des moyens généraux de la Mosquée, Zoubir Salhi.
Même si la rigueur de l'hiver n'a pas encore commencé à se faire sentir dans la capitale française, une chaîne humaine interminable se forme dès 16 heures au fond de la cour principale de la Mosquée, attendant l'ouverture du service assuré quotidiennement sauf le mercredi, dès 17h30 par deux bénévoles, cinq agents pris en charge par des pensions de l'Etat et deux cuisinières dont une supportée financièrement par la GMP. Emmitouflé dans un couvre-vent, Mohand (73 ans) se présente comme un habitué des lieux. "En pareille période, je me restaure le soir à la Mosquée de Paris, un lieu sûr pour moi où j'ai même fini par former un groupe d'amis", a confié le septuagénaire dont la vie est partagée entre la France et l'Algérie. Retraité des travaux publics, il dit mettre à profit sa présence périodique à Paris pour "vivre à moindre frais" dans un pays où il a immigré, en quittant sa ville natale en Kabylie, depuis quarante ans.
Abdellah, un jeune tunisien de 49 ans, ne tarit pas d'éloges sur l'action caritative de la GMP. "Je travaillais depuis 1984 comme agent de manutention dans un aéroport italien avant d'être licencié pour indiscipline. Sans ressource, j'ai rejoint la France il y a une année sans y trouver un job", a-t-il dit, se félicitant de "l'ambiance conviviale" qui singularise l'initiative de la Mosquée.
Salah a, lui aussi, fui l'Espagne où, a-t-il dit, la crise a botté hors de son territoire des centaines de jeunes algériens de sa génération.
"J'y est passé onze ans de ma vie. Mes papiers sont en règle, mais le chômage est tel que la plupart des gens comme moi se roulent les pouces", a indiqué le quadragénaire qui a rallié Paris il y a un mois en quête de travail.
Même avec un léger retard dans le démarrage de la campagne, le 3 décembre (date initiale fixée au 1er décembre), la GMP a renoué avec cette campagne, désormais ancrée dans ses traditions.
Pour cette 26eme édition, M. Salhi se réjouit qu'elle ait été entamée dans "l'aisance financière".
"Contrairement aux deux éditions précédentes, cette campagne a eu l'assentiment de la Direction régionale et interdépartementale de l'habitat et du logement, et le renouvellement de confiance de la part de la Ville de Paris", a-t-il fait savoir, précisant que les apports des deux partenaires sont
respectivement de 30.000 et près de 45.000 euros.
A cela s'ajoutent les dons en nature des fidèles. "Ces dons (produits alimentaires, viande fraîcheàetc) sont assez conséquents, mais non chiffrés", a indiqué M. Salhi, signalant que le coût de la présente campagne est globalement estimé à 150.000 euros (période du ramadhan 2013 comprise) dont les 2/3 sont à la charge de la GMP. La Mosquée de Paris est le seul établissement de culte musulman en France à organiser des campagnes de solidarité envers les démunis en période hivernale.
«Nous en sommes fiers, même si les moyens ne nous permettent pas une plus large couverture des besoins exprimés", a confié son responsable des moyens généraux.
Devant s'étaler jusqu'au 20 mars prochain, cette opération destinée aux démunis, indépendamment de leurs origines ou confessions, intervient après celle initiée au mois de ramadhan, soit une période de couverture de quatre mois.
L'action envers les démunis a été initiée la première fois par Cheikh Abbes, alors recteur de la Mosquée de Paris, en 1986-1987, saison durant laquelle la France a connu un hiver des plus rigoureux. La Mosquée offrait, durant les trois ans qui ont suivi, gîte et nourriture aux démunis. Mais l'irrespect par certains des mesures d'hygiène a contraint la Direction de la Mosquée à se contenter d'offrir un repas chaud après avoir constaté une dégradation de certains de ses locaux, a indiqué M. Salhi qui mise sur la concrétisation du projet, vieux de 14 ans, d'exploiter les espaces inutilisés du sous-sol de la GMP prévoyant notamment un réfectoire moderne, des amphithéâtres, des salles de cours et d'expositions ainsi qu'un musée.
Posté Le : 31/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Midi Libre
Source : www.lemidi-dz.com