Algérie

La grande marche



La grande marche
Soixante minutes auraient été suffisantes pour les joueurs de notre équipe nationale, dimanche au stade du 5-Juillet. La méthode du Bosniaque semble quelque peu les déranger.
Non habitués à ce travail physique, les acteurs algériens se sont efforcés de faire bonne figure devant leur public. Ils voulaient démontrer qu'ils sont capables de bâtir du beau football. Ils l'ont fait durant les 50 ou 60 minutes de jeu puis quelques éléments pris par ce nouveau tourbillon poussé par une vitesse de jeu imposée par le Bosniaque, commençaient à lever les bras en signe de fatigue. Conséquence de la modification du statut de l'équipe nationale. Des tirs non contrôlés, des occasions parfaites pour aggraver la marque s'envolaient, le rythme évoluait en dents de scie, tout le monde avait remarqué que l'on cherchait des occasions pour s'allonger quelques secondes sur la douce pelouse verte. On remarquait les grimaces discrètes chez certains, l'absence d'efforts pour récupérer la balle, voire impossible de prendre au piège le gardien de but adverse, même lorsqu'ils se présentaient à sa «porte» seuls sans bagages physiques. Trahis par ce schéma imposé par le sectionneur, nos représentants étaient incapables ou presque de tenir sur le terrain. On craignait, à un certain moment, un sale remake des compétitions écoulées. Matmour avec ses deux ou trois occasions ratées, Ghezzal avec ses deux belles aubaines face au gardien, les tirs non cadrés des attaquants, le tout aurait envoyé cette nuit l'Algérie au ciel étoilé. Confiants à l'orée du sprint final, les Verts ont compris que le passé aurait pu être meilleur s'ils n'avaient pas traîné la P' sur les différents terrains. Libre à eux de faire ce choix, accepter ce rythme tactique ou abandonner cette philosophie qui guide la balle vers les filets adverses en un temps record. Avant la rencontre, on entendait des choses pas très jolies' Des choses qui n'incitaient pas grand monde à aller au stade. D'ailleurs cette nuit là, le 5-Juillet était à son bas niveau mais a accueilli sur sa pelouse, une victoire, la dernière remonte à 2007. Après ce réveil tardif, ils veulent peut-être écrire leur propre histoire, la vraie. Et dans cette histoire, il y aurait un passage qui indiquerait qu'ils ont bien appris la leçon et cette même leçon leur servira de soupape dans leur club. Le sélectionneur, le maître d''uvre est très satisfait du rendement, il ne manifeste aucune inquiétude, reconnaît la méforme affichée par ses éléments mais il promet de rectifier le tir lors des prochaines rencontres. Une satisfaction qui n'est pas partagée par ceux qui maîtrisent le ballon, le Bosniaque a réagi à ce premier pas et garde les pieds sur terre. «Il ne faut surtout pas s'enflammer, car il nous reste encore du travail à faire», souligne-t-il. Le chantier ne fait que commencer et les deux prochains matchs amicaux prévus les 12 et 15 novembre prochain contre la Tunisie et le Cameroun, seront l'occasion de rectifier les erreurs et confirmer la participation de ceux qui ont donné satisfaction lors de cette prestation. «Je regrette que l'Algérie ne soit pas présente à la prochaine CAN. Cela fait mal surtout que cette équipe aurait pu prétendre à la qualification. On n'a pas encore de véritables certitudes dans notre jeu mais on sent que ça progresse'», ajoute le sélectionneur.


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