Algérie

La goutte qui a fait déborder le vase



La goutte qui a fait déborder le vase
Il a suffi de quelques averses de pluie pour que la commune de Baraki soit inondée. Lundi dernier, les commerçants des artères principales n'ont pas pu ouvrir à cause de l'eau qui s'est infiltrée partout. Beaucoup d'activités furent paralysées et les déplacements rendus difficiles. Dans les habitations précaires, c'est la colère. Les habitants, fatigués par des promesses de relogement non tenues, ont passé la majeure partie de la nuit à évacuer l'eau de leurs logis. Pour exprimer leur ras-le-bol, ils ont bouclé les principales rues et mis le feu aux pneus pour attirer l'attention sur leur situation. Il a fallu le renfort des forces de sécurité et de la Protection civile pour contenir le débordement des habitants des cités Biga, Hay El-Baraka, Kaboul et celle de Delbouz. Environ 1 600 familles attendent d'être relogées. « Le recensement a été fait en 2004 mais aucune famille n'a été relogée », dira un père de famille. A Hay El-Baraka, construit dans les années cinquante, la misère et la vétusté des lieux sont palpables. « La président de l'APC a promis moult fois la prise en charge de ce « ghetto » mais à chaque fois que des ensembles de logements sortent de terre, ce sont d'autres citoyens étrangers à la commune qui en bénéficient », soulignera une mère de famille qui a montré sa literie trempée et son sol recouvert de boue charriée par la pluie. Ni le P/APC ni les élus n'étaient présents sur les lieux du drame pour avoir leur version des faits ou simplement apaiser la tension qui régnait dans cette banlieue de la capitale.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)