À croire que le vieux parti ne cessera jamais d'en découdre avec les stigmates des stratifications qui ont jalonné son long règne au pouvoir, à l'abri de la concurrence et aussi de tous les autres besoins. Preuve en est que les places pour un siège sous le sigle de ce parti aux prochaines législatives restent les plus courues et les plus convoitées.
En rappelant la chronologie par les étapes, il y eut d'abord celle de l'appartenance partisane obligatoire, connue sous le code de l'article 120, pour prétendre à une accession à un poste de responsabilité avec comme coup de pouce une cooptation indispensable dans cet Etat-parti des années 80. Le Front tenait le gouvernail et l'Etat.
La seconde, après le multipartisme, s'est agrippée à la légitimité révolutionnaire et à la présence des dinosaures dans le c'ur du pouvoir. Tout allait bien dans le meilleur des mondes jusqu'à ce que l'appareil montre des signes d'essoufflement que seule l'inoculation d'un sang nouveau peut revigorer par une autre vision et approche loin de tout clientélisme, et c'est justement ce dernier qui est à l'origine de la goutte de trop.
La confection des listes pour les prochaines élections dans le plus grand secret et l'opacité totale avec des têtes de liste inconnues de la base mais renommées pour leur prodigalité à tout acheter cash. Les exemples sont nombreux, et d'ici l'ouverture de la campagne, il y aura certainement d'autres découvertes de personnes, qui n'ont rien à voir avec la politique, qui donneront le tournis à ceux qui croient encore à l'exercice de l'activité partisane. L'administration a, certes, effectué un premier tamisage mais il n'y a pas meilleur scrutateur que le citoyen de proximité.
Ceci n'est pas le fait du seul FLN. La pratique de l'injection d'argent dans la politique est devenue courante jusqu'à sa banalisation, d'autant qu'on ne laisse aucune preuve de traçabilité. Que les frondeurs s'insurgent est un signe salvateur pour le parti, si réellement le sursaut obéit à une justesse de conviction partisane et non à leur mise à l'écart par une direction rodée et rouée à merveille.
Les listes ont été ficelées et sont définitives. Il ne reste plus aux opposants à Belkhadem qu'à bouder leur parti au risque de le perdre ou à se taire, puisque la plupart ont participé au coup d'Etat de nuit pour porter l'ennemi d'aujourd'hui à la tête de l'appareil.
O. A.
abrousliberte@gmail.com
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Posté Le : 10/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Outoudert Abrous
Source : www.liberte-algerie.com