Algérie

La glissade du baril sera-t-elle stoppée'



Les cours de l'or noir qui ont accusé six séances consécutives de baisse débuteront la semaine, aujourd'hui, en se focalisant sur les tensions qui affectent le Moyen- Orient.Le baril évitera-t-il d'autres «tonneaux»' Les nouvelles tensions au Moyen-Orient pourraient inverser la courbe. C'est une probabilité à ne pas écarter. Les frappes israéliennes qui ont ciblé, samedi, la Syrie et des «positions iraniennes» risquent de mettre la région à feu et à sang. L'Iran produit près de 4 millions de barils par jour. Si son offre venait à être affectée cela pourrait sérieusement perturber le marché. Nous le saurons dès aujourd'hui de toutes les façons. Pour le moment c'est la série noire. C'est en effet la semaine (passée) la plus exécrable que vient de vivre le baril depuis le début de l'année 2018. Elle avait pourtant commencé sur les chapeaux de roue. Les cours de l'or noir qui évoluaient autour des 56 dollars à Londres à la fin de l'année 2016 ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis décembre 2014. 71,28 dollars à Londres et 66,66 dollars à New York, avant de demander à souffler. Puis de carrément flancher pour perdre près de huit dollars à Londres et s'enfoncer sous les 60 dollars à New York. Vendredi vers 18h00, heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 63,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour achever la semaine à 62,62 dollars.Accusant ainsi un recul de 2,19 dollars par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mars cédait 1,68 dollar à 59,47 dollars. Des plus bas depuis plus d'un mois. Pour l'Algérie dont l'essentiel des revenus provient des exportations d'hydrocarbures c'est une situation qui tout simplement menace ses équilibres financiers. Le gouvernement qui a confectionné la loi de finances 2018 sur la base d'un baril à 50 dollars a dû recourir à la planche à billets pour renflouer les caisses du Trésor public.
Une option transitoire qui s'annonçait comme écourtée dans le temps avec le rebond remarquable des prix du pétrole qui donnaient l'impression de s'installer durablement au-dessus au moins de la barre symbolique des 70 dollars à Londres. Se hissant à des niveaux qu'il n'avait plus revus depuis la mi-juillet 2015. Depuis la semaine achevée le 9 février c'est la douche froide: le baril de Brent évolue dangereusement en direction des 60 dollars. Semblant ignorer la reconduction de l'accord Opep-non-Opep jusqu'à fin 2018 portant sur une baisse de la production de 1,8 million de barils par jour. Cela semble clocher à nouveau. Que se passe-t-il au juste. «Le pétrole recule, et le décompte du nombre de puits actifs aux Etats-Unis qui sera publié vendredi soir pourrait ajouter à l'inquiétude alors que la production américaine continue de grimper», a expliqué Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets, qui a également mis en exergue la force du dollar comme raison de la baisse des cours. Les cours de l'or noir demeurent écartelés entre une baisse record de l'offre des pays Opep-non-Opep qui a diminué de plus de 2 millions de barils par jour en décembre 2017 et une production américaine qui s'annonce comme historique en 2018. La production américaine de brut augmentera de 1,35 million de baril par jour cette année, pour atteindre «un pic historique au-dessus de 10 millions de barils par jour, dépassant l'Arabie saoudite et rivalisant avec la Russie», si ces deux dernières continuent de limiter leur propre production, avait signalé l'Agence internationale de l'énergie dans son rapport mensuel sur le pétrole, rendu public le 19 janvier. «Le fait que la production (américaine) atteigne aujourd'hui 10 millions de barils par jour et l'anticipation que les Etats-Unis vont devenir le plus grand producteur de brut (du monde) d'ici à la fin de l'année a incité de nombreux acteurs du marché (...) à en tenir compte», ont indiqué les analystes du second groupe bancaire allemand, Commerzbank. Cette hausse de la production pourrait fortement amenuiser les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses 11 alliés dont la Russie, fait-on remarquer. Le baril aura-t-il un sursaut d'orgueil' Nous le saurons dès aujourd'hui.


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