Algérie

La Glacière (Bachdjarrah), un quartier... chaud Aucun projet de développement n'y est inscrit



La Glacière (Bachdjarrah), un quartier... chaud                                    Aucun projet de développement n'y est inscrit
Le quartier La Glacière, qui ressemble plus à une favela qu'à une cité résidentielle paisible, s'est complètement dégradé.
Ce sont ouled El Djir (jeunes originaires d'un quartier de la partie basse de la commune de Bachdjarrah) qui s'attaquent aux passants. ». Khaled, clandestin à ses heures perdues, dénonce les clichés qui collent au quartier La Glacière. Les cas d'agression sont en augmentation dans cette partie de la commune. La cause ' Des jeunes délinquants issus du quartier des Palmiers et de la partie basse du quartier La Glacière, dont les familles ont été pourtant relogées.
«Ces jeunes, gavés de psychotropes et de breuvages frelatés, reviennent la journée dans leur quartier. Ils s'en prennent aux passants, mais rarement aux habitants du quartier de peur d'être identifiés. Un gérant d'un atelier a été contraint de délocaliser son activité parce qu'il a osé remettre à sa place un jeune qui a obstrué avec son véhicule l'entrée de son usine. Le danger est permanent, mais la police est souvent absente. Pas de vito (véhicule), ni de barrage ni de descente», se désole un quinquagénaire, qui habite à la cité Fico d'El Magharia, obligé de prendre son bus en empruntant le passage réalisé sous les rails.
Le quartier La Glacière, qui ressemble plus à une favela qu'à une cité résidentielle paisible, s'est complètement dégradé : de la brique partout et des poutres qui pendouillent au-dessus des têtes des passants qui traversent la «rue de l'oued» qui relie le centre-ville de Bachdjarrah à une ruelle adjacente du boulevard Tripoli. Ici, on construit sans permis : des vérandas se greffent, comme des haillons, à des balcons chancelants. Des belvédères laissent place à une chambre en parpaings construite à la hâte pour abriter les nouveaux venus de la famille. La promiscuité est le mal qui ronge les habitants de ce quartier qui se débrouillent comme ils peuvent. «Bel Air, c'est le nom de la partie basse de notre quartier. Mais ne vous y méprenez pas, on n'y respire que l'odeur des égouts et de la chaux.
L'installation de vendeurs de matériaux de construction, sur la route de Leveilley est un drame pour les habitants. Mais qui osera lorgner de notre côté ' Les autorités retapent les quartiers de Bachadjarrah. Allez-y voir le quartier situé en face de 'dar el baladia' de la commune. Tout est clean. Les élus, ce sont tous des hypocrites qui croient leurrer la population», enrage Slimane, étudiant d'une grande école d'El Harrach qui rentre le soir dans son quartier «oublié des dieux et des autorités de la wilaya». Les routes ont été bitumées par l'actuel Assemblée. Mais l'autre problème récurrent, en plus de l'insécurité, que vivent les gens, sont les réseaux d'assainissement obstrués qui éclatent à la moindre secousse.
«Les habitations ont augmenté dans ce quartier, mais les réseaux d'assainissement sont restés les mêmes. Les services de la Seaal doivent lancer une étude plus approfondie pour changer complètement. Les secousses du dernier séisme ont affecté les réseau enfouis, emboîtant plusieurs conduites, mais rien n'a été changé au lendemain de la catastrophe», relève un résidant de Bel-Air qui assure que la meilleure manière de sauver les habitants c'est de les reloger et de raser tout le quartier «pour y construire de jolis pavillons».


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