Algérie

La Ghouta orientale reçoit une aide humanitaire, rencontre prochaine à Astana



Un premier convoi humanitaire de l'ONU est entré lundi à la Ghouta orientale (est de la Syrie) pour apporter l'aide aux habitants de l'enclave, qui subit des bombardements meurtriers depuis deux semaines, pendant qu'une rencontre ministérielle entre la Russie, la Turquie et l'Iran est prévue le 16 mars prochain à Astana pour discuter de leur coopération pour le règlement de la situation en Syrie.Il s'agit du premier convoi à parvenir dans la Ghouta orientale depuis que le gouvernement syrien a lancé une offensive d'envergure le 18 février pour réinstaurer la sécurité dans la localité sous l'emprise des groupes terroristes. L'ONU avait reçu les autorisations nécessaires pour distribuer des aides pour «70 000 personnes» et un second convoi est prévu pour jeudi, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU. Cependant, le convoi qui comprend 46 camions transportant des aides médicales et de la nourriture pour 27 500 personnes, a dû se retirer en début de soirée sans avoir livré toutes les aides, distribuées «en plein milieu des bombardements», selon l'ONU.
«Nous avons livré 247 tonnes d'aide médicale et de nourriture à Douma, en plein milieu des bombardements», a indiqué Sajjad Malik, le représentant de l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR) en Syrie. Les quelques 400.000 habitants de la région sont assiégés depuis 2013 et subissent de graves pénuries alors que l'offensive se durcit, après deux semaines de bombardements et des combats au sol qui ont permis aux forces syriennes de reprendre plus du quart de l'enclave et de mettre hors état de nuire des dizaines de terroristes.
Dans une récente déclaration, le président syrien Bachar al-Assad, a affirmé qu'il n'y avait aucune contradiction entre la trêve et l'offensive anti-terroristes, assurant que l'opération militaire allait se poursuivre, parallèlement à la possibilité donnée aux civils de sortir de l'étau imposé par les groupes criminel du ce qui est appelé «Front al-nosra» Le 24 février, le Conseil de sécurit é de l'Onu a adopté la résolution 2401, réclamant l'arrêt par toutes les parties des hostilités sans délai pour au moins 30 jours consécutifs en Syrie pour une pause humanitaire durable. Des pauses humanitaires de cinq heures sont observées en Ghouta orientale depuis le 27 février sur ordre du président russe Vladimir Poutine.
Après cette opération à Douma, un porte-parole du Centre russe pour la réconciliation des belligérants en Syrie, le général Vladimir Zolotoukhine, a annoncé mardi des contacts avec les organisations humanitaires internationales en vue de l'envoi, prévu jeudi, d'un prochain convoi d'aide pour la Ghouta orientale visant à mettre en place une coordination pour l'envoi de nouveaux convois humanitaires à la Ghouta orientale.
Prochaine rencontre ministérielle à Astana
Pendant que l'offensive de l'armée syrienne se poursuit dans la Ghouta orientale, la Russie, la Turquie et l'Iran, parrains du processus d'Astana pour la paix en Syrie, ont décidé de se rencontrer le 16 mars à Astana, capitale kazakhe. «D'après les informations données par les pays garants du processus d'Astana en Syrie, les ministres des Affaires étrangères de l'Iran, la Russie et la Turquie ont l'intention de se rencontrer dans la capitale du Kazakhstan le 16 mars», a indiqué la diplomatie kazakhe dans un communiqué.
Cette rencontre ministérielle qui ne verra pas la participation des parties syriennes ni celle des observateurs, se déroulera en présence de l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. Lors de cette nouvelle rencontre, les trois pays «discuteront de leurs futures actions conjointes», mais aussi analyseront les résultats obtenus pendant la première année de (leur) coopération pour un règlement de la situation en Syrie. En janvier 2017, la Russie et l'Iran, et la Turquie ont organisé, des discussions réunissant à Astana pour la première fois des représentants du gouvernement et une délégation d'opposition armée.
Ce processus d'Astana a jusqu'à présent abouti à un accord sur la mise en place en décembre 2016 de quatre «zones de désescalade», permettant parfois une diminution des violences en Syrie, sans les faire cesser. En parallèle, Moscou a proposé à Washington d'organiser une rencontre entre les chefs de diplomatie russe Sergueï Lavrov et américain Rex Tillerson, attendus tous les deux en Ethiopie dans les jours à venir, dans le cadre de leur tournée en Afrique.
Cette proposition n'a encore pas été confirmée par Washington, mais Moscou considère que ce contact serait «utile», car les questions qui doivent être discutées «ne font que se multiplier», a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, cité par les médias russes. La dernière rencontre entre les trois parrains s'était tenue le 21 et 22 décembre dans la capitale kazakhe en vue de trouver une solution au conflit syrien, qui a fait plus de 340 000 morts depuis 2011.


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