Algérie

La gestion de l'APC décriée



Les réseaux d'assainissement et d'AEP et l'éclairage public sont en grande partie défaillants, en plus d'un état d'insalubrité qui fait de cette ville un nid d'accumulation d'immondices et de dépôts d'ordures.La situation qui prévaut dans cette commune, qualifiée de catastrophique, semble avoir eu des conséquences désastreuses sur la cohésion de l'exécutif communal. Et pour cause, après la démission de l'ex-vice-président chargé du service technique, un architecte de son état, qui a quitté ce poste il y a quelques mois, c'est au tour d'un autre membre de l'exécutif communal de jeter l'éponge.
Si la démission de ce dernier a été entérinée lors d'une délibération tenue au début de cette samaine, le fait le plus saillant dans cet épisode est la mise à l'écart d'une élue, chargée de l'hydraulique, de l'agriculture et de la pêche. Meghriche Messaouda, car s'est d'elle qu'il s'agit, s'est d'ailleurs élevée sur les conditions de son départ qu'elle juge "peu commodes et sans raison valable".
Cependant, elle tient à préciser qu'elle s'attendait à cette décision depuis qu'elle s'est opposée aux plans du P/APC, notamment en ce qui concerne la gestion de certains dossiers. "Au tout début, cela remonte à l'affaire de la salle de cinéma, lorsque j'ai signifié mon opposition à son transfert au secteur de la culture. J'ai proposé qu'elle soit exploitée par l'APC pour les activités cultuelles, mais le P/APC a opposé son refus, arguant du fait qu'il n'y a pas d'artistes à El-Milia et, finalement, cette salle reste non seulement fermée, mais elle est abandonnée et livrée à un état répugnant qui en dit long sur la gestion des affaires de l'APC", indique-t-elle.
Notre interlocutrice continue son récit et affirme qu'elle a proposé plusieurs actions à accomplir pour donner une autre image à ce visage dégradant qu'offre cette ville. Elle cite, entre autres actions, le dossier du square, qui reste abandonné en plein centre-ville et dont l'espace a été déformé par tant de négligence et de manque d'entretien.
"De par ma responsabilité à la commission dont je suis chargée, j'ai proposé un plan de réalisation et de réhabilitation des sources d'eau et surtout des actions de reboisement, mais jamais mes propositions n'ont été prises en compte, puisqu'aucune d'elle n'a été concrétisée", s'indigne-t-elle encore.
Dans son réquisitoire contre les attitudes affichées à son égard par ce responsable, cette élue affirme que la goutte qui a fait déborder le vase a été ce dernier épisode, lors duquel elle a été empêchée de le voir à son bureau.
"Nous sommes venus, les responsables locaux des secteurs de l'agriculture et de la Conservation des forêts et moi-même, pour lui soumettre un PV sur les dégâts des derniers incendies, mais jamais nous n'avons pu avoir accès à son bureau pour cause du refus de la secrétaire", affirme-t-elle sur un ton d'indignation. "C'est désolant de le dire, mais cette expérience m'a fait côtoyer une assemblée qui a prouvé sa faillite totale avec un président qui n'a rien à voir avec le travail et la réalisation pour l'intérêt général", assène notre interlocutrice.
Contacté pour connaître sa réaction sur ces déclarations, le P/APC, Bouledjouidaj Amar, qui cumule trois mandats de suite à la tête de cette APC, nous a sèchement et brutalement répondu : "De quoi vous mêlez-vous et en quoi cela vous intéresse ' Ce sont des affaires internes à l'APC. Ecrivez ce que vous voulez." Et, pourtant, notre seul souci est de lui permettre de donner son point de vue sur cette affaire à un moment où la gestion de cette APC est décriée de toutes parts.
Par les citoyens et sur des réseaux sociaux, devenus le seul espace pour exprimer un ras-le-bol général d'une situation des plus intenables.
Le constat que d'aucuns font est des plus critiques à l'égard de la situation dans cette commune, dont le chef-lieu a été clochardisé de bout en bout, sans évoquer l'état des agglomérations rurales, à leur tour, délaissées.
Dans toute la ville d'El-Milia, il n'y a plus que des routes défoncées et des infrastructures abandonnées, à l'image de la salle de cinéma, du square du centre-ville, de deux autres espaces verts, du marché de proximité et du stade communal, symbolisant la gestion chaotique de ces biens publics.
Et la boucle est bouclée, avec des réseaux d'assainissement et d'AEP et l'éclairage public en grande partie défaillants, en plus d'un état d'insalubrité répugnant et insupportable qui fait de cette ville un nid d'accumulation d'immondices et de dépôts d'ordures.


Amor Z.


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