Algérie

La gestion centralisée 'uvres sociales de l'éducation


Sans surprise, le ministère de l'Education nationale a confirmé, hier, les résultats du vote sur le mode de gestion des 'uvres sociales, tels que donnés par les syndicats autonomes.
Après plusieurs mois de campagne et de débats, les partisans de la centralisation l'ont finalement remporté haut la main. Avec 61,87% de voix en faveur de la centralisation, un score sans appel, la gestion des 'uvres sociales reviendra de droit à une commission nationale et à des commissions de wilaya qu'il faudra installer rapidement. C'est le choix exprimé par 298 534 fonctionnaires du secteur qui ont voté le 7 décembre dernier, selon les chiffres annoncés hier par un communiqué du département de Benbouzid.
L'autre choix ' la gestion décentralisée à travers des commissions d'établissements ' a obtenu 183 950 voix, soit 38,13% des votants. 496 208 fonctionnaires sur un total de 545 462 (soit 91%) ont participé à ce scrutin, auquel ont assisté 20 606 observateurs délégués par les syndicats agréés du secteur. Selon la même source, 19 recours ont été enregistrés, «mais n'ont eu aucune conséquence significative sur le résultat final», précise le ministère de l'Education nationale. Un démenti à peine voilé est lancé à l'adresse de certains syndicats autonomes qui ont dénoncé des dépassements de l'administration dans certains bureaux de vote. Les syndicats autonomes qui se sont positionnés contre ce mode de gestion redoutent des difficultés de contrôle des fonds.
Le CLA, le Satef, le Snapest, le SNTE, favorables à la gestion au niveau des établissements, ont évoqué des risques de corruption, car la commission nationale et les commissions de wilaya ne sont dotées d'aucun moyen de suivi des fonds à dépenser. Il est également reproché à ce mode de gestion l'impossibilité de répondre aux besoins au niveau local, vu les spécificités des régions et les différences socioéconomiques. La commission nationale et celles de wilaya seront élues le 24 décembre. Les futurs délégués de ces commissions auront 3 ans pour montrer les résultats de leur gestion.
Ils ont donc du pain sur la planche pour prouver que les craintes de ces syndicats sont infondées. Il est également attendu d'eux de creuser dans le passif de ces 'uvres sociales dilapidées en crédits non remboursables, entre autres aspects relevés par les représentants des travailleurs dans le bilan de gestion du temps de la commission UGTA. Ceci en plus des biens immobiliers que les travailleurs du secteur cherchent à se réapproprier.
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