Algérie

La gendarmerie sur le pied de guerre


La gendarmerie sur le pied de guerre
Plusieurs contrebandiers ont été arrêtés, ils seraient au nombre de 103 à être placés sous mandat de dépôt sur les 136 interpellés. Par ailleurs, nous apprenons que plusieurs véhicules ont été mis en fourrière ou carrément saisis après que les enquêteurs ont constaté que les réservoirs avaient été transformés pour contenir un maximum de quantité d'essence.Conséquence directe après 3 mois de resserrement des contrôles, la population de l'extrême ouest de l'Algérie commence à vivre une relative normalisation au niveau des secteurs de la distribution des énergies fossiles, c'est ce que nous apprenons de sources proches de la Gendarmerie nationale qu'a rendu public l'Agence presse service. Plusieurs contrebandiers ont été arrêtés, ils seraient au nombre de 103 à être placés sous mandat de dépôt sur les 136 interpellés. Par ailleurs, nous apprenons que plusieurs véhicules ont été mis en fourrière ou carrément saisis après que les enquêteurs ont constatés que les réservoirs avaient été transformés pour contenir un maximum de quantité d'essence. D'après les statistiques disponibles jusqu'à présent, il en ressort que 574 véhicules se trouvent en fourrière communale, ce qui n'a pas manqué de porter un coup décisif au trafic de carburant dans la région de Tlemcen. Les données indiquent que les quantités saisies, cette année dans la wilaya de Tlemcen, étaient de l'ordre de 380 702 litres de mazout et 20 088 litres d'essence contre 611 000 litres de mazout en 2011 et 680 000 litres en 2010. La mobilisation n'a pas été le seul fait des services de sécurité, puisque cette lutte menée contre les contrebandiers frontaliers a impliqué également les notables, les imams et les représentants de la société civile des régions frontalières qui ont joué un rôle non négligeable dans la sensibilisation sur les effets négatifs de ce fléau sur la vie quotidienne du citoyen, et sur les dommages considérables causés à l'économie nationale. Précisons que les importantes quantités passées illégalement vers les régions frontalières marocaines avaient été la cause de l'indisponibilité du gasoil comme de l'essence, ce qui obligea la population riveraine proche des zones frontalières à se déplacer sur de longues distances pour espérer s'approvisionner. La situation tend avec les efforts consentis par les services de sécurité à se stabiliser avec la baisse du niveau d'un trafic se pratiquant à grande échelle. Le lieutenant-colonel Mohamed Boualègue, commandant du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Tlemcen, a confirmé cette baisse de l'activité des trafiquants, «conséquence des mesures visant à réprimer les auteurs de ces délits et des actions de sensibilisation et du travail de proximité menés avec la collaboration des notables et des représentants de la société civile des régions concernées». Cette amélioration de la situation a été également le fruit d'une coordination étroite et tactique entre les brigades territoriales de wilaya et les sections de recherche, de sécurité et d'intervention ainsi qu'avec les unités des GGF. L'étau se resserre sur les hellaba Evoquant les mesures répressives, le lieutenant-colonel Boualègue a expliqué que les différentes unités de la Gendarmerie nationale ont, dès le 18 juillet dernier, date de l'entrée en vigueur du plafonnement des quantités de carburant vendues au niveau des stations de service, intensifiées les contrôles au niveau des frontières tout en multipliant les patrouilles. Les propriétaires de véhicules légers sont autorisés à s'approvisionner en carburant à hauteur de 500 DA, alors que le plafond fixé pour les poids lourds est de 2 000 DA. A partir de cette date, des plans tactiques ont été élaborés pour contrecarrer les trafiquants qui adoptent des méthodes différentes et tirent profit de la topographie difficile et complexe de la région. Pour échapper à l'étau imposé par les éléments de la Gendarmerie nationale, les hellaba optent pour des points de passage proches des zones d'habitation, situées près des frontières. Alors que d'autres trafiquants procèdent à construction de réservoirs à l'intérieur de leurs maisons pour stocker le carburant. Ce produit est acheminé par des voitures ou des camions pouvant transporter jusqu'à 1 200 litres, puis c'est au tour des contrebandiers d'entrer en scène. Ils choisissent le moment opportun pour «livrer» le carburant au pays voisin, distant, trop souvent de quelques dizaines de mètres seulement. Le précieux liquide est acheminé soit par des passeurs, soit à dos d'âne. Chaque baudet peut transporter entre 6 et 10 jerricans de 30 litres chacun. Le commandant du groupement de la GN de la wilaya de Tlemcen a révélé que la lutte implacable contre ce fléau se poursuit avec fermeté, car des réseaux de trafiquants ouvrent à inonder le territoire national de toutes sortes de drogues et boissons alcoolisées. Pour exercer une pression encore plus grande sur les trafiquants, des tranchées et fosses sont creusés, ces derniers temps, de long de la bande frontalière, notamment près des zones propices au passage des contrebandiers. Une lutte implacable contre le fléau Le lieutenant-colonel Abdelwahab Benaffia, commandant du 19e groupement des GGF, situé à Bab El-Assa, a estimé que la construction de ces tranchées et des autres obstacles ont permis de mieux maîtriser la surveillance et le contrôle de la bande frontalière, marquée par la diversité et la complexité de sa topographie. Ces mesures ont permis de réduire d'une manière notable toutes sortes de trafics, notamment ceux touchant le bétail, le cuivre et les denrées alimentaires dont les prix sont soutenus par les pouvoirs publics. Par ricochet, elles ont également sévèrement frappé de plein fouet les narcotrafiquants, les trafiquants de véhicules et autres activités néfastes pour la société et l'économie algériennes. Une partie de la bande frontalière relevant de la zone d'intervention du 19e groupement des GGF est considérée comme le lieu de passage le plus fréquenté par les trafiquants de carburant eu égard à la proximité de certaines localités algériennes avec leurs voisines marocaines comme El-Djorf et El-Gorni, proches d'Ahfir, Beni Drar et Saïdiya, au Maroc. D'autre part, pour assurer un suivi de l'état de mise en 'uvre de ce dispositif anti-trafic de carburant, une action de contrôle des stations de service est menée par les services de sécurité dont la Gendarmerie nationale. C'est ainsi que 4 stations de la région de Tlemcen ont été fermées, ces derniers temps, par décision administrative, pour non respect des mesures de plafonnement et complicité de leurs propriétaires par les hellaba en les approvisionnant en quantités de carburant supérieures à celles prévues par l'arrêté de l'ex-wali de Tlemcen.
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