Le phénomène de la contrebande risque de compromettre l'approvisionnement des populations des bandes frontalières et mettre à mal la stabilité macro-économique du pays. Le constat a été établi par la Division de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale dans une étude analytique sur la contrebande au niveau des frontières est et ouest. L'analyse du bilan des opérations de saisies effectuées par les groupements des gardes frontières (GGF), durant le premier trimestre de l'année en cours, signale l'existence d'une contrebande des produits de première nécessité et de large consommation. « Les chiffres révélateurs, dont le volume et l'importance, sont de nature à compromettre les efforts de l'Etat en matière d'approvisionnement des populations des bandes frontalières et la stabilité macro-économique », explique l'analyse. « Les contrebandiers algériens accèdent sans discernement à la demande des marchés des pays voisins et ne font introduire en territoire national que des produits nocifs ou de mauvaise qualité à l'exemple des drogues, cigarettes, alcool frelaté et vêtements de friperie ». A cela s'ajoutent les légumes saisonniers et les produits alimentaires. Alors que dans le sens de « l'exportation », il s'agit essentiellement de carburant, de cheptel, de produits ferreux et de produits alimentaires subventionnés par l'Etat. La cartographie de la contrebande fait ressortir que les frontières Ouest, Est et Sud du pays sont touchées par le fléau de la contrebande et d'autres formes de criminalité à des degrés différents. Ainsi, la frontière est caractérisée par le trafic de carburant, de cheptel, de produits ferreux, de la friperie et de produits alimentaires. La frontière ouest par le trafic de carburant, de drogue, de boissons alcoolisées, de cheptel, de tabac et de produits alimentaires. En revanche, les frontières sud connaissent singulièrement la contrebande des armes et des munitions, des cigarettes et des produits alimentaires. De l'étude des chiffres des saisies effectuées du Premier trimestre par les GGF, il ressort que les trafiquants ont une prédilection pour le trafic d'armes, de munitions, de psychotropes, de produits alimentaires et de boissons alcoolisées. L'étude note aussi une hausse sensible du volume de cette contrebande par rapport au trimestre précédent. Les GGF ont ainsi saisi 13 armes à feu et 13.842 cartouches de cigarettes. Par contre, le trafic de stupéfiants, de cosmétiques, d'articles électroniques, d'effets vestimentaires et de laine ont enregistré des baisses durant la même période de l'année 2012. Une quantité de 2,544 tonnes de kif traité, en provenance du Maroc, a été saisie aux frontières ouest et sud-ouest durant les trois premiers mois, contre 3,176 tonnes le premier trimestre 2012. « Les narcotrafiquants ont transformé le tracé frontalier avec l'Algérie en un déversoir de cette marchandise prohibée, attentatoire à la sécurité publique et la santé des citoyens », précise le rapport. Cette quantité a été saisie au niveau aux frontières ouest et sud-ouest par les éléments des GGF de Maghnia, de Bab El Assa, d'El Aricha, de Béchar et de Hassi Khabi. En outre, plus de 1.334 affaires ont été traitées durant le premier trimestre de l'année en cours ayant permis la saisie de 2,544 tonnes de kif traité, 4.683,16 litres de carburant, 144,5 tonnes des produits ferreux et de 245,31 tonnes des produits alimentaires exportés illégalement. Dans ces opérations, 340 personnes ont été arrêtées dont 93 contrebandiers, 169 immigrants clandestins et 78 autres pour franchissement des frontières.
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Posté Le : 05/05/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Neïla B
Source : www.horizons-dz.com