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La gauche remporte le premier tour



La gauche remporte le premier tour
La gauche a nettement remporté le premier tour des élections législatives en France. Avec 47% des voix contre 35% à l'UMP et ses alliés, le PS est assuré d'une majorité à l'Assemblée.
Le taux d'abstention est l'un des plus élevé depuis l'avènement de la Ve république. Il a atteint le record de presque 43%. Les électeurs avaient le choix entre corriger ou confirmer les résultats de la présidentielle. Ils ne se sont pas déjugés, François Hollande pourra s'appuyer sur une majorité nette, avec l'appoint modeste des écologistes et des traditionnels «divers gauche». Le désir d'alternance est validé. C'est dans la logique du calendrier institutionnel qui fait que les deux élections majeures de la Ve République se suivent et se ressemblent. Ce premier tour est le reflet exactement inversé de ce qu'a connu les Français en 2007. Le Parti socialiste a remplacé l'UMP, mais les lois broyeuses du scrutin majoritaire à deux tours se vérifient. Deux grands partis, le PS qui gagne et l'UMP qui sauve les meubles, vont pour cinq ans, accaparer à nouveau la vie parlementaire. Cela ne rend pas compte de la diversité des suffrages. L'écart sera considérable entre les votes de ce dimanche et la composition de l'Assemblée nationale qui sortira des urnes le 17 juin. Le second tour fera plus que jamais office de laminoir. Cela ne manquera pas de renforcer la suspicion envers des mécanismes électoraux qui ont grand besoin d'être repensés, à l'image de ce qui a été voulu, il y a trente ans en faveur des élections municipales. Les petits partis ont fait les frais de la bipolarisation. Le scrutin de ce dimanche les a plongés corps et biens dans l'abîme. Seule l'introduction d'une part du scrutin proportionnel rendra l'hémicycle du Palais Bourbon plus conforme à la diversité idéologique des Français qui est censée permettre le suffrage universel reposant sur un principe vertueux : un électeur, une voix. Le second tour des législatives prolongera-t-il le premier ' Une hypothèse privilégiée peu ou prou, dimanche soir, de l'ensemble des formations politiques ' Si tel est le cas, le deuxième président socialiste de la Ve République possédera, par rapport à son prédécesseur, François Mitterand, un atout considérable : le Palais du Luxembourg étant déjà acquis à la gauche, il disposera de la majorité, aussi bien au Sénat qu'à l'Assemblée nationale. Cet appui parlementaire lui apporterait une capacité de man'uvre inédite sur le terrain législatif. Voilà qui confère à François Hollande une responsabilité à la fois particulière et écrasante ! Tenir des promesses, coûteuses, même si elles se veulent réalistes, en réduisant le déficit du pays mais surtout, lui redonner confiance en soi-même, une confiance qui ne viendra pas tant que le chômage ne sera pas en recul. Défi gigantesque ! Quelque que soit l'ampleur, dimanche prochain, d'une vague probablement rose, c'est l'avenir du pays que le président François Hollande doit repeindre aux couleurs de l'optimisme, et que la France a tant besoin, dans cette période de crise et d'austérité.




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