Algérie

La galère continue



La galère continue
[L'augmentation du prix des tickets irrite les usagers]L'augmentation du prix des tickets irrite les usagers
Entre les transporteurs des voyageurs privés et leurs usagers, le torchon brûle.
Cela dure depuis une semaine. Les deux parties campent sur leurs positions. Les transporteurs maintiennent la revalorisation des tickets de transport et les usagers la rejettent. Aucune solution ne se dessine à l'horizon, d'autant plus que les pouvoirs publics ne se contentent que de commenter à défaut de prendre des mesures qui s'imposent, autant à l'égard des opérateurs que des usagers.
Le mouvement associatif s'est impliqué encore davantage depuis hier. Dans une déclaration rendue publique, la coordination des associations de la commune de Béjaïa s'insurge contre «le refus observé par les opérateurs quant à la reprise du travail avec le maintien de l'ancienne tarification», tout en considérant que cette corporation se comporte comme «un syndicat de diktat, rentiers et véreux», les représentants de la société civile appellent les pouvoirs publics, les citoyens et les élus à un rassemblement devant le siège de la wilaya.
De leur côté, les transporteurs ont fait savoir, par la voix de leurs trois syndicats (Ugca, Onta et Unat) que leur arrêt de travail trouve sa raison d'être dans l'insécurité et les agressions, oeuvre de certains jeunes. Les trois syndicats appellent les associations à «ne plus barrer le route et caillasser les bus» expliquant que «l'augmentation de cinq dinars est vitale pour la poursuite de l'exercice de la mission». Les opérateurs contestés promettent de reprendre le travail dès que «le calme et la sécurité seront rétablis.» En attendant, la situation fait l'affaire des chauffeurs de taxi et des fraudeurs qui se donnent à coeur joie en augmentant, eux aussi, leurs tarifs du simple au double. Une évolution qui n'a pas manqué de faire part de leurs inquiétudes, montrant d'un doigt accusateur les autorités qui, de leur avis, se sont illustrées par «l'inaction déconcertante».
A ce sujet, le wali de Béjaïa a estimé hier, sur les ondes de la Radio locale, que «les pouvoirs publics ont les moyens de faire face», mettant en avant l'Etub, l'autre entreprise étatique de transport des voyageurs en exercice. Le chef de l'exécutif n'a pas hésité à accuser un responsable syndical «de manipuler la situation», lui qui «a bénéficié des crédits publics dans son investissement pour se retourner ensuite contre l'utilité publique», a-t-il déclaré sans faire part d'aucune mesure à même de soulager les usagers qui continuent à se déplacer à pied lorsque les moyens ne permettent plus de louer les services d'un taxi ou d'un clandestin. Ainsi va la vie à Béjaïa.




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