Algérie

La fumée qui tue



La fumée qui tue
La cigarette on l'arrête ou elle vous arrêteLes fumeurs sont désormais tenus de respecter les non-fumeurs et les lois en vigueur.Situé à l'origine de 25 graves maladies dont celle du cancer, le tabagisme tue une moyenne de 45 personnes par jour à travers le pays. «La majorité des maladies du cancer viennent du tabac. Il est temps d'interdire au maximum les espaces communs aux fumeurs afin de les pousser à abandonner la cigarette, les acculer à réduire le tabac et ne pas risquer la santé des autres citoyens», a déclaré hier, le professeur Salim Nafti, chef de service pneumologie au CHU Mustapha-Pacha à Alger au centre de presse El Moudjahid à Alger.S'exprimant à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai de chaque année, le professeur Nafti a laissé l'assistance bouche bée en évoquant les faces cachées du tabagisme dans les trois cycles scolaires et à l'université.Tout en se basant sur des enquêtes récentes qui ont été menées par les services concernés du secteur de la santé, le professeur Nafti a avancé un taux de 7% des élèves des écoles primaires qui sont touchés par le tabagisme, ainsi que 11% pour le cycle moyen et 16% pour les lycées, dont les deux-tiers sont des filles et la moitié de ce taux, des lycéens qui ont touché au moins une fois à la drogue, révèle-t-il. L'université enregistre un taux de 24% du nombre des étudiants qui fument. Le comble dans tout cela, c'est lorsqu'on voit des professeurs, des parents et d'autres personnes qui fument devant les enfants. Il faut éviter de fumer devant les autres, pour ne pas donner le mauvais exemple, déplore-t-il.«Mais qui peut dire à son professeur ou à ses parents de ne pas fumer», s'interroge-t-il'«L'introduction de la «ringuila» dans les foyers est un secret de polichinelle. Les femmes dont les maris fument sont exposées au cancer à l'inverse des femmes dont les maris ne fument pas», souligne le conférencier.De son côté, Mme Agli Hamida, maître-assistante et vice-présidente de l'association El Fedjr, qui a organisé la rencontre, n'a pas manqué de revenir avec force sur l'obligation des sanctions en allant jusqu'au renforcement des pénalités à l'encontre des fumeurs dans les espaces publics au même titre que les sanctions réservées au Code de la route.«L'Algérie a signé toutes les conventions avec l'OMS. Mais dans la réalité, la loi n'est pas appliquée et cela peut porter préjudice aux instances algériennes qui signent des conventions à l'échelle internationale, mais qui restent non appliquées dans la réalité», a-t-elle averti.En l'état actuel des choses, les hôpitaux sont les mieux placés pour refléter la réalité en termes de prise en charge des maladies liées au tabagisme. Un seul médecin seulement pour 100 000 habitants est concerné pour le traitement de cette maladie mortelle. Une situation largement dépassée, a-t-on souligné. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que «l'usine de production des cigarettes (Snta) à Bab El Oued, porte des préjudices plus ou moins importants aux enfants du quartier qui enregistrent le plus grand nombre de maladies liées au tabac que les autres quartiers», a-t-on indiqué. Message à qui voudra l'entendre et y remédier.




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