Algérie

La fuite en avant du bureau fédéral



La fuite en avant du bureau fédéral
La FAF est en train de jouer avec le feu. Les pouvoirs publics seraient inspirés de suivre de près l'affaire FAF-RCK qui risque de déborder de son cadre strictement sportif. La stratégie adoptée par la FAF depuis le 20 août dernier ne laisse plus aucun doute sur ses intentions. Déboutée par le TAS de Lausanne qui a donné gain de cause au RC Kouba et lui a « ordonné d'intégrer le RCK en nationale une comme club supplémentaire, avant la (3e) prochaine journée », la FAF n'a pas cessé de verser dans la dangereuse et odieuse tentative de soulever les supporters harrachis contre la « sentence définitive, exécutoire et sans recours du TAS de Lausanne ». Dans aucune de ses quatre correspondances adressées à la FAF (20 et 21 août, 4 et 29 septembre), le TAS de Lausanne n'a jamais remis en cause la présence de l'USMH en première division. Les membres du tribunal arbitral des sports ont pris en considération dans leur décision tous les paramètres et données de cette affaire. Sournoisement, la FAF évoque la situation de l'USMH avec la volonté, non déclarée, de provoquer un soulèvement du côté d'El Harrach pour faire annuler la décision du TAS. Forts du droit d'évoluer en nationale une dont ils jouissent depuis le début de saison, vigilants contre toute forme de manipulation, les supporters harrachis ne sont pas tombés dans le piège que leur ont préparé des apprentis sorciers qui sont prêts à tout sacrifier pour garder le fauteuil et les privilèges qui vont avec. La question de la violence dans les stades et les troubles à l'ordre public ont été abordés par Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a dit « regretter que des responsables de certains clubs encouragent parfois leurs supporters à recourir à la violence et porter atteinte à l'ordre public pour les utiliser comme moyen de pression », des propos recueillis par l'APS à l'issue de l'installation de la commission nationale de coordination intersectorielle pour la prévention de la violence dans les enceintes sportives. La « stratégie » employée par la FAF et qui consiste à semer le doute dans les esprits et faire craindre le pire aux supporters harrachis atteste bien que les dirigeants de clubs ne sont pas toujours eux qui allument la mèche et provoquent le désordre.Les dirigeants de club ont bon dos. La FAF a joué cette carte depuis l'arrivée de la première correspondance du TAS (20 août), comme en témoigne le contenu du communiqué du bureau fédéral qui a relancé le débat sur cette question en accusant le TAS de Lausanne « d'avoir délibérément occulté le cas de l'USMH ». Bien sûr que c'est faux ! A travers ce propos, le bureau fédéral a fourni la preuve, une fois de plus, qu'il ne maîtrise pas totalement la langue de Molière. Il vient d'en administrer une autre à travers la sollicitation du président du TAS pour lui demander de lui fournir les motivations et interprétations de la décision du 29 septembre dernier, comme si le contenu de la sentence avait été écrit en chinois. Le texte en question est limpide... sauf pour le bureau fédéral qui aurait dû faire appel à un interprète pour « comprendre » la décision du TAS de Lausanne. C'est la première fois dans sa jeune histoire que le TAS de Lausanne reçoit une telle demande. Jamais depuis qu'il existe, il n'a été sollicité pour transmettre les motivations et interprétations d'une décision définitive et exécutoire. Dans cet exercice, la FAF s'est couverte de ridicule. Publiera-t-elle la réponse du TAS lorsqu'elle lui parviendra ' Il serait bon et utile de prendre connaissance de la réplique du tribunal arbitral du sport. Pour éclairer les lecteurs et la lanterne des membres du bureau fédéral, nous reproduisons l'article R 63 du code d'arbitrage qui stipule : « une partie peut demander au TAS de Lausanne l'interprétation de la sentence rendue dans une procédure d'arbitrage ordinaire ou une procédure arbitral d'appel, lorsque le dispositif de cette sentence est peu clair, incomplet, équivoque ou que les éléments sont contradictoires entre eux ou avec les motifs ou lorsque la sentence contient des erreurs de rédaction ou de calcul. Lorsque le TAS est saisi d'une demande d'interprétation, le président de la chambre concernée examine s'il y a lieu à interprétation.Dans l'affirmative, il transmet la demande à la formation ayant rendu la sentence ». En définitive, le dernier mot va (encore) revenir à celui qui a ordonné à la FAF d'exécuter la sentence du TAS. Au lieu de faire de la résistance inutile, la FAF ferait mieux de la mettre en sourdine et de respecter les lois et règlements qu'elle piétine quand cela l'arrange. Les épisodes récents de Bou Saâda et celui (non médiatisé) de Sidi M'hamed Nedroma (saison 2005-2006) ne plaident pas en faveur des responsables de la FAF. Au cours de la saison 2005-2006, la ligue d'Oran (LOFA) avec l'accord du bureau fédéral actuel a annulé le match de barrage qui devait opposer les deux équipes et les a fait accéder au palier supérieur (régionale une) en organisant un championnat à 17 clubs. Comprenne qui pourra !


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