Algérie

La friperie détient 20% de l'offre globale


La friperie détient 20% de l'offre globale
Les Algériens achètent 70 millions de paires de chaussures par an.L'Aïd approche à grands pas. D'ailleurs, à l'affût depuis quelque temps déjà, les spéculateurs aiguisent leurs couteaux. Cette fête religieuse qui marque la fin du mois de jeûne du Ramadhan prend chaque année l'allure d'une kermesse à laquelle s'invitent petits et grands, mais chacun à sa manière.Cependant, d'aucuns démentiraient que c'est la fête des enfants par excellence. Pour les parents, l'Aïd sera célébré cette année «en solitaire», c'est-à-dire loin de la rentrée des classes qui aurait nécessité plus de dépenses à la fois. Toutefois, cette formule permettait quand même aux parents de faire d'une pierre deux coups en réservant les habits de l'Aïd pour la rentrée scolaire.Il n'en est rien cette année puisque les prix ont (encore) quelque peu grimpé sans pour autant friser le drame, comme l'a expliqué, Abdelhamid Azzi, membre du bureau du Commerce de la wilaya d'Alger de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Dans son intervention, Azzi a clairement indiqué qu'il ne fallait pas «dramatiser» la situation et d'ajouter que la disponibilité des produits est très grande. L'offre est supérieure à la demande et l'affluence des clients aura lieu les derniers jours du Ramadhan. Certes, le change du dinar a beaucoup baissé entraînant une augmentation des vêtements qui se traduit par une fourchette de 10 à 15% de hausse pour le consommateur, sans toutefois toucher à la balance commerciale qui est restée la même. C'est le commerçant, affirme-t-il, qui grignote sa marge bénéficiaire pour mieux vendre son article. Il a cependant regretté que des points noirs subsistent, en indexant la pratique de l'informel qui sape le commerce.Dans son allocution d'ouverture de la conférence, Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole officiel de l'Ugcaa, a dénoncé que «80% des vêtements proposés, soient importés» en pointant du doigt les prétendus «hommes d'affaires», pourvus d'argent pour s'adonner à l'importation exclusivement.Le commerce d'habillement des enfants pour le jour de la fête de l'Aïd draine des sommes colossales évaluées à 100 milliards de dinars, a-t-il soutenu. Il est suivi par le volet d'habits féminins, du cosmétique, ceci bien avant les vêtements pour hommes. Boulenouar a ajouté que «70 millions de chaussures sont vendues annuellement en Algérie», avant de préciser que «80% des produits contrefaits, passant à travers les mailles de l'informel, concernent les produits cosmétique, l'habillement, les cigarettes, les pièces de rechange et même les bijoux en or».Abordant la lancinante question de la permanence les jours de fête des commerçants, notamment les boulangers, il a estimé qu'il faut qu'ils soient désignés au moins 10 jours à l'avance pour pouvoir l'assurer. Cette année, sur les 21.000 artisans boulangers existant dans tout le pays, 9000 sont concernés par la permanence. Le citoyen devrait être informé même par affichage à l'instar de candidats de partis à la veille des élections. Les directions de wilaya de Commerce, devraient communiquer à la presse la liste des boulangers de permanence en ces jours de fête pour informer à leur tour les citoyens. Il a rappelé que nombre de boulangers ont été sanctionnés en 2013 pour non-respect des permanences fixées. L'Ugcaa, souhaiterait également que Sonelgaz informe par communiqué qu'il n'y aura pas de délestage pendant l'Aïd, comme précédemment où l'on a vu des boulangers perdre des quantités considérables de pâte non enfournée à cause de coupures de courant jugées intempestives par nombre d'artisans.Le porte-parole de l'Union a, par ailleurs, évoqué le rôle de la friperie, en principe interdite, qui constitue «20% de l'offre» permettant aux pauvres lambdas de «s'accrocher pour survivre». Il a également stigmatisé les vendeurs de «levure, de produits pour pâtissiers, de laitages, de fruits secs...sur les trottoirs par ces chaleurs». Où allons-nous s'est-il écrié'A propos de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, Boulenouar a dénoncé des groupes d'importateurs qui détiennent le monopole et qui défendent bec et ongles leurs intérêts menacés par les règlements de l'organisation mondiale. Ceux qui sont contre prétendent que l'entreprise algérienne n'est pas en mesure de concurrencer les produits étrangers. Pour lui, l'entreprise algérienne est capable de relever le défi, dès lors que la concurrence étrangère s'installe en Algérie.


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