«La fraude est inévitable»

Cette visite, qui s'inscrit dans l'activité organique de son parti, était pour lui une occasion de s'adresser à  ses militants pour leur rappeler ses positions. Il ne se fait aucune illusion vis-à-vis des prochaines échéances : «Elles seront exactement comme les précédentes avec un taux de participation beaucoup plus faible», a-t-il insisté. Il dira qu'il est impossible que le même gouvernement, avec la même administration, qui a préparé la fraude lors des dernières consultations puisse aujourd'hui organiser des élections propres et transparentes. S'agissant de la campagne électorale, il demande à  ce qu'elle soit soutenue financièrement par l'Etat pour faire l'équilibre avec les partis riches qui, selon lui, «se sont enrichis grâce aux deniers publics». Au passage, il n'omettra pas de dénoncer les ministres et autre chef du gouvernement qui «se déplacent avec les moyens de l'Etat pour leurs activités partisanes». Concernant les nouveaux partis qui ont reçu leur quitus et ceux qui le recevront prochainement, ils ne seraient pour l'ancien militant des droits de l'homme que des partis croupions qui serviront à  contrer la volonté du changement. En réponse à  une question d'El Watan, relative à  un éventuel plan B de Ahd 54 en cas où la fraude est avérée après les résultats, il répondra : «Le plan B existe chez les citoyens. Nous craignons néanmoins que la réaction du peuple ne soit pas encadrée.» Enfin, pour sa lecture du dernier discours d'Abdelaziz Bouteflika, il soutiendra qu'il a exagéré en comparant les prochaines échéances au soulèvement du 1er Novembre 1954.