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La France sollicite une coopération régionale Crise malienne



La France sollicite une coopération régionale                                    Crise malienne
Le capitaine Amadou Haya Sanongo, le chef de la junte, qui a invité la Cédéao à « plus d'ouverture et de dialogue pour le bonheur du peuple malien » et à oublier son projet de mobilisation de sa force de frappe militaire (2.000 hommes), annonce une convention nationale pour aujourd'hui. « Nous invitons la classe politique et l'ensemble des représentants de la société civile à être présents sans exception à cette conférence » pour « décider de la forme que prendra la transition vers un régime civil », dit-il, précisant que « les conclusions de cette convention seront acceptées par tous » afin de faire face à un défi majeur : la sécurité au nord et l'intégrité territoriale. Il annonce aussi des poursuites judiciaires contre le président déchu pour « haute trahison » et « malversation financière ». « Ça ce chiffre en milliard de FCFA et la Cédéao préfère soutenir les voleurs et les rebelles que de défendre le Mali contre les envahisseurs », affirme Moussa Sidibé, un des collaborateurs du capitaine. Au nord, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et les islamistes qui se sont emparés de Kidal, Gao et Tombouctou, règnent en maîtres. Le MNLA tente de s'organiser. Les islamistes, qui aspirent à imposer la charia, par les armes au besoin, sont passés à l'acte. Ils ont mis à sec à Gao des bars et des hôtels servant de l'alcool et interdit à Kidal, la musique sur les ondes et les vêtements à l'occidental. Selon la junte, des « femmes et des filles sont enlevées puis violées par les nouveaux occupants qui y dictent leur loi ». Certains les soupçonnent de se préparer à aller à la conquête de Bamako. « La situation évolue en pire », reconnaît Mme Susan Rice, l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU demandant aux « putschistes » de « démissionner » pour restaurer « sans délai » l'ordre constitutionnel et aux rebelles de « cesser les opérations militaires ». La France semble découvrir le problème de son « ancienne colonie ». Alain Juppé cherche à mobiliser contre le « péril islamiste » au Sahel. « Certains rebelles, dit-il sans mentionner clairement le MNLA, pourraient se contenter du contrôle sur les territoires du Nord. D'autres, avec AQMI et Ansar Dine, pourraient envisager de s'emparer de l'ensemble du territoire malien pour en faire une république islamiste », dit-il. « Il faut une réponse régionale au péril islamiste, qui va de la Libye jusqu'au Nigeria. Seule une coopération impliquant l'Algérie, la Mauritanie, les pays de la Cédéao avec le soutien de la France et de l'Union européenne, pourrait permettre de progresser » insiste-t-il. « Pour nous, comme pour les Américains, il n'est pas question de déployer des troupes au sol. Nous n'avons rien à y faire », précise Juppé avant de suggérer au MNLA de se suffire d'une « autonomie assortie d'une politique ambitieuse de développement ». Conséquence de ce désordre : plus de 200.000 Maliens ont fui, selon le HCR, leurs maisons. Une partie a trouvé refuge en Mauritanie, au Niger, au Burkina Faso et en Algérie. Qu'en sera-t-il demain quand les alliés d'aujourd'hui contre ATT deviendront rivaux ' Vont-ils entrer en conflit ' Le pire des scénarios au Sahel est en train de se préparer au Mali : la partition. La recomposition de l'Afrique sahélo-saharienne est en cours, estiment certains politologues.


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