Algérie

La France relance la « Défense commune »



La France relance la « Défense commune »
Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union européenne vont se retrouver, aujourd'hui et demain, à Bruxelles, pour parler, pour la première fois, depuis la signature en 2009, du Traité de Lisbonne sur la défense et la politique de sécurité et de défense commune. La France, qui a lancé deux opérations militaires, Serval au Mali et Sangaris en Centrafrique, demande à l'Union européenne, ce « géant économique » mais « ver de terre lorsqu'il s'agit d'élaborer une capacité de défense », pour reprendre l'expression de Mark Eyskens, l'ex-ministre belge des Affaires étrangères, de lui apporter « un concours plus solide » dans ces pays, de porter son attention sur la sécurité au Sahel et de donner de la consistance aux questions sécuritaires car les Etats-Unis, qui s'engagent de plus en plus en Asie-Pacifique pour « freiner » la montée en puissance de la Chine, ne seraient plus, selon Paris, près d'intervenir dans le voisinage direct du Vieux continent où les menaces se diversifient. Selon les analystes, les Européens, qui ont des agendas politiques différents, seraient réticents à s'entendre sur une défense commune et encore moins à s'engager, en ces temps de crise économique et financière, dans des opérations extérieures. Pour exemple, les Britanniques s'opposent au déploiement des Français en Centrafrique où François Hollande attend la solidarité de ses partenaires européens. A défaut de troupes, la France, qui assiste impuissante à l'élargissement de la facture de ses interventions militaires, réussira-t-elle à convaincre ses partenaires qui taillent dans leurs budgets militaires pour faire face à la crise financière internationale, de créer un « fonds permanent » pour les opérations extérieures dites de « maintien de la paix » ' Pour Hollande, qui n'exclut pas de remettre cet argent sur la table lors du prochain conseil en juin 2014, la France ne peut supporter seule le fardeau d'une intervention approuvée politiquement par tous les pays européens mais opérée et payée par un, son pays. Outre cette attente, il demandera à ses pairs de ne pas comptabiliser les dépenses engagées au Mali (647 millions d'euros) et Centrafrique (150 millions d'euros) dans le déficit budgétaire contrôlé par la Commission. La recherche d'un accord sur l'union bancaire, un projet complexe, destiné à éviter une nouvelle crise de la zone euro, le second point inscrit au menu pourrait être éclipsé.




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