Algérie

La France reconnait son crime



La France, par la voix de son président de la République,Emmanuel Macron, reconnaitson entière responsabilité dans la disparition, la tortureet puis l'assassinat de Maurice Audin.La France, par la voix de son président de la République,Emmanuel Macron, reconnaitson entière responsabilité dans la disparition, la tortureet puis l'assassinat de Maurice Audin.
ContenuC'est un événement historique majeur qui vient couronner la luttede tous ceux qui n'ont eu de cesse, à commencer par l'épouse du mathématicien, d'appeler la France à révéler la vérité sur les vraies circonstances de l'assassinat de Maurice Audin durant la guerre deLibération nationale. C'est eneffet au soir du 11 juin 1957 que Maurice
Audin,assistant de mathématiques à la faculté d'Alger,militant du Parti communiste algérien(PCA), est arrêté à son domicile par des militaires. Depuis, sa femme JosetteAudin, restée seule avec trois jeunesenfants, est en quête de la vérité pourlaquelle elle a déployé toute son énergieen ne cessant d'appeler les plus hauts responsablesde France à dévoiler toute la vérité et de reconnaitre, par voie de conséquence,la responsabilité de l'Etat français. C'est désormais chose faite puisqueavanthier jeudi le Président français, EmmanuelMacron, s'est rendu au domicile de laveuve de Maurice Audin où il lui a remisune déclaration dans laquelle il reconnait la responsabilité de la Républiquefrançaise dans ce crime. Dans cette déclarationle Président français évoque la peine deJosette Audin qui se démène pourconnaître la vérité mais, dira Macron, le "commandement militaire lui livre alors ce qui allait rester pour des décennies la version officielle : son mari s'est évadé. La réponse est couramment faite aux familles en quête d'informations.
Laplainte pour enlèvement et séquestration qu'elle déposealors, achoppe, comme d'autres, sur le silence ou le mensonge des témoins-clés qui font obstruction à l'enquête.Celle-ciest définitivement close en 1962 par unnon-lieu, en raison des décrets d'amnistiepris à la fin de la guerre d'Algérie, qui ontmis fin à toute possibilité de poursuite". En effet la version officielle soutenait jusque-là que Maurice Audin s'estévadé.Une thèse qui ne convainc personne et qui a totalement volé en éclats lorsque l'historienPierre Vidal-Naquet a défendu dans un de ses livres, sur la foi d'un témoignage, que l'officier de renseignementschargé d'interroger Maurice Audin l'avait luimême tué. Paul Aussaresses, et d'autres, ont affirmé qu'un commando sous ses ordres avait exécuté le jeune mathématicien.Il est aussi possible qu'il soit décédé sous la torture.
"Quoi qu'il en soitprécisément, sa disparition a été rendue possible par un système dont les gouvernementssuccessifs ont permis le développement: le système appelé - arrestationdétention- à l'époque même, qui autorise les forces de l'ordre à arrêter, détenir et interroger tout - suspect - dans l'objectif d'une lutte plus efficacecontre l'adversaire" écrit Macron dans sa déclaration. Evoquant le décret de 1957autorisant ladélégation des pouvoirs de police à l'armée, le locataire de l'Elysée estime que "cesystème a été le terreau malheureux d'actesparfois terribles, dont la torture, que l'affaireAudin a mis en lumière". La reconnaissance de l'exercice de la torturene souffre d'aucune équivoque. "Il importe que cette histoire soit connue,qu'elle soit regardée avec courage et lucidité" indique Macron.
"Il en va enfin dudevoir de vérité qui incombe à laRépublique française, laquelle dans cedomaine comme dans d'autres, doit montrer la voie, car c'est par la vérité seule quela réconciliation est possible et il n'est pas de liberté, d'égalité et de fraternité sansexercice de vérité" indique enfin le Président français. Une déclaration qui afait l'effet d'une bombe en France ou déjà la polémique fait rage entre partisans etdétracteurs. Mais à Alger l'on seréjouit,comme l'atteste la première réactionàchaud du ministre des Moudjahidine. Maispour les Algériens ce pas, certes important, reste encore insuffisant car laFrance doit reconnaitre tous ses crimes commis en Algérie durant la longue nuitcoloniale.
ContenuC'est un événement historique majeur qui vient couronner la luttede tous ceux qui n'ont eu de cesse, à commencer par l'épouse du mathématicien, d'appeler la France à révéler la vérité sur les vraies circonstances de l'assassinat de Maurice Audin durant la guerre deLibération nationale. C'est eneffet au soir du 11 juin 1957 que Maurice
Audin,assistant de mathématiques à la faculté d'Alger,militant du Parti communiste algérien(PCA), est arrêté à son domicile par des militaires. Depuis, sa femme JosetteAudin, restée seule avec trois jeunesenfants, est en quête de la vérité pourlaquelle elle a déployé toute son énergieen ne cessant d'appeler les plus hauts responsablesde France à dévoiler toute la vérité et de reconnaitre, par voie de conséquence,la responsabilité de l'Etat français. C'est désormais chose faite puisqueavanthier jeudi le Président français, EmmanuelMacron, s'est rendu au domicile de laveuve de Maurice Audin où il lui a remisune déclaration dans laquelle il reconnait la responsabilité de la Républiquefrançaise dans ce crime. Dans cette déclarationle Président français évoque la peine deJosette Audin qui se démène pourconnaître la vérité mais, dira Macron, le "commandement militaire lui livre alors ce qui allait rester pour des décennies la version officielle : son mari s'est évadé. La réponse est couramment faite aux familles en quête d'informations.
Laplainte pour enlèvement et séquestration qu'elle déposealors, achoppe, comme d'autres, sur le silence ou le mensonge des témoins-clés qui font obstruction à l'enquête.Celle-ciest définitivement close en 1962 par unnon-lieu, en raison des décrets d'amnistiepris à la fin de la guerre d'Algérie, qui ontmis fin à toute possibilité de poursuite". En effet la version officielle soutenait jusque-là que Maurice Audin s'estévadé.Une thèse qui ne convainc personne et qui a totalement volé en éclats lorsque l'historienPierre Vidal-Naquet a défendu dans un de ses livres, sur la foi d'un témoignage, que l'officier de renseignementschargé d'interroger Maurice Audin l'avait luimême tué. Paul Aussaresses, et d'autres, ont affirmé qu'un commando sous ses ordres avait exécuté le jeune mathématicien.Il est aussi possible qu'il soit décédé sous la torture.
"Quoi qu'il en soitprécisément, sa disparition a été rendue possible par un système dont les gouvernementssuccessifs ont permis le développement: le système appelé - arrestationdétention- à l'époque même, qui autorise les forces de l'ordre à arrêter, détenir et interroger tout - suspect - dans l'objectif d'une lutte plus efficacecontre l'adversaire" écrit Macron dans sa déclaration. Evoquant le décret de 1957autorisant ladélégation des pouvoirs de police à l'armée, le locataire de l'Elysée estime que "cesystème a été le terreau malheureux d'actesparfois terribles, dont la torture, que l'affaireAudin a mis en lumière". La reconnaissance de l'exercice de la torturene souffre d'aucune équivoque. "Il importe que cette histoire soit connue,qu'elle soit regardée avec courage et lucidité" indique Macron.
"Il en va enfin dudevoir de vérité qui incombe à laRépublique française, laquelle dans cedomaine comme dans d'autres, doit montrer la voie, car c'est par la vérité seule quela réconciliation est possible et il n'est pas de liberté, d'égalité et de fraternité sansexercice de vérité" indique enfin le Président français. Une déclaration qui afait l'effet d'une bombe en France ou déjà la polémique fait rage entre partisans etdétracteurs. Mais à Alger l'on seréjouit,comme l'atteste la première réactionàchaud du ministre des Moudjahidine. Maispour les Algériens ce pas, certes important, reste encore insuffisant car laFrance doit reconnaitre tous ses crimes commis en Algérie durant la longue nuitcoloniale.


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