Algérie

« La France reconnaît les crimes du colonialisme, mais elle ne pourra jamais se repentir auprès des algériens » L'ambassadeur français en Algérie Xavier Driencourt l'a déclaré hier à Bejaïa


« La France reconnaît les crimes du colonialisme, mais elle ne pourra jamais se repentir auprès des algériens »                                    L'ambassadeur français en Algérie Xavier Driencourt l'a déclaré hier à Bejaïa
En visite dans la wilaya de Bejaïa, répondant à une invitation du député du RND, Omar Tlilat, pour prendre part à une rencontre avec les opérateurs économiques, l'ambassadeur français en Algérie, M. Xavier Driencourt, a déclaré que « la France n'a jamais dégagé sa responsabilité de certains évènements tragiques connus lors de l'époque coloniale, notamment les évènements du 17 octobre 1961 ».
M. Driencourt a tenu à rappeler que le gouvernement français a demandé, en 1998, aux services des archives d'élaborer un rapport détaillé sur les évènements du 17 octobre 1961 avec leur développement minute par minute et jour par jour, ajoutant que le directeur du cabinet de Jean Pierre Chevènement, un ami de l'Algérie, a été chargé de cette mission. « La France reconnaît les dépassements mais elle n'est pas obligée présenter des excuses à aucune partie », soutient-il. S'agissant de Nicolas Sarkozy qui a appelé la Turquie à reconnaître les crimes qu'elle a commis contre les arméniens, sans qu'il juge utile d'agir de la sorte concernant les crimes de la France coloniale contre le peuple algérien, M. Driencourt a indiqué que « la France a demandé à la Turquie de reconnaître ses crimes contre les arméniens mais non pas la repentance ». Pour ce qui est de la reconnaissance par la France des massacres du 8 mai 45, le diplomate français s'est contenté de dire : « Laisser le temps faire les choses ». Par ailleurs, M. Driencourt, répondant à une question d'El Khabar sur la coopération entre les deux pays, a tenu à préciser que les intérêts économiques ne doivent pas être otages des désaccords politiques entre les deux pays. « La France sait bien comment distinguer entre ses intérêts économiques et politiques, c'est pareil pour le gouvernement algérien », a-t-il souligné, réfutant le recul des investissements français en Algérie comme « il est véhiculé par certaines parties ».
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