Algérie

« La France n'est pas l'amie du peuple algérien »


Dans une récente interview accordée au site Sputnik, le journaliste et écrivain belge, Michel Collon, fondateur du site Investig'Action, auteur de plusieurs ouvrages sur les « révolutions arabes », évoque le mouvement populaire algérien.Dans ce contexte, ce politologue belge qui se méfie des révoltes populaires «spontanées», régulièrement orchestrées de loin par Washington, pense qu'actuellement il est difficile de voir a priori dans le soulèvement algérien une quelconque immixtion d'une puissance occidentale, et ce, tout en restant sur la réserve. Dans ce contexte, Michel Colon précise : « «Si des peuples se mobilisent pour obtenir plus de démocratie, un partage des richesses honnête et pas comme maintenant, tout dans certaines poches et les autres qui n'ont pas de boulot, et l'utilisation des ressources nationales, minières et autres, pour apporter du social aux gens, je suis à fond pour. Les peuples ont le droit de décider qui doit les diriger, qu'est-ce qu'il faut faire avec leur argent, leurs ressources, leur économie (?) Une révolte populaire oui. Une ingérence et une confiscation par les grandes puissances, non.» A la question relative à la prudence de la diplomatie française sur l'Algérie, Michel Collon se montre plutôt circonspect vis-à-vis d'éventuelles ingérences étrangères habituelles, dans le sens où explique-t-il : « «La France, comme tout le monde, se pose des questions, comment ça va tourner, est-ce qu'il va y avoir ce que font les Etats-Unis partout, des « regime change », installations de marionnettes' La France joue peut-être plusieurs chevaux à la fois, ne sait pas très bien qui va l'emporter, mais une chose est sûre, la France n'est pas l'amie du peuple algérien, je parle de la France de Paris, la France de Macron, des multinationales qui sont derrière, ça n'est pas l'amie des peuples, donc pour moi c'est la méfiance. Il y a tellement d'exemples où la France, comme les Etats-Unis, comme la Belgique, se sont présentés en humanitaires, on va faire le bien des peuples, on va apporter la démocratie, et puis ils apportent juste plus de dépendance, donc plus de pauvreté, en fait toujours du colonialisme. Pour moi, on n'est pas sortis du colonialisme.»
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