Algérie

La France, les crimes coloniaux et le « qui tue qui ' »



Dans son long message à la nation, le président Bouteflika n'a pas manqué de rappeler à la France ses crimes coloniaux en des mots pour le moins durs. « Si, par le passé, l'occupant a bafoué les valeurs humaines en commettant des génocides collectifs parmi les populations et en perpétrant des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité par la spoliation de la terre et de la mémoire, la Révolution a, elle, respecté les lois régissant les situations de guerre et les clauses des conventions internationales, dont celle de Genève », indique le communiqué de la Présidence. Et de lancer à l'adresse de la communauté internationale : « L'Algérie est restée fidèle à ces positions immuables, y compris celle de la lutte contre le terrorisme, partant de sa profonde conviction quant au caractère sacré du droit à la vie, du droit à la dignité et du droit à la liberté d'opinion et d'expression et de son respect des engagements juridiques locaux et internationaux pris en matière de défense des droits et devoirs privés et publics en toute situation et circonstance », avant d'ajouter : « Cela a conforté la confiance des Algériennes et Algériens qui ont choisi de rester loin des polémiques et débats stériles. »Difficile de ne pas penser à la récente polémique sur l'affaire des moines de Tibhirine qui a réveillé les vieux démons du « qui tue qui ' ». Une manière de signifier aux milieux français qui accusent le régime algérien d'avoir commis des massacres au plus fort des années du terrorisme, en agitant la menace de poursuites internationales, qu'il ne serait pas anodin de se pencher, dans ce même registre, sur les crimes coloniaux commis pendant l'occupation française.


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