Algérie

La France et M. Hollande ne voient pas encore le bout du tunnel Chômage, crise économique et déficit public


La France et M. Hollande ne voient pas encore le bout du tunnel Chômage, crise économique et déficit public
Le président français a tenté hier de rassurer ses compatriotes qui endurent une crise économique sans précédent. Il a plaidé pour un choc de simplification des procédures.
Paris (France).
De notre correspondant

Une heure et quinze minutes pour convaincre les Français que sa politique va dans le bon sens. Hier, François Hollande a usé de toute la pédagogie nécessaire sur France 2 pour rassurer ses compatriotes et les convaincre que toutes les mesures prises depuis son arrivée au pouvoir, il y a 10 mois, vont faire revenir la croissance. Il a, par ailleurs, réitéré sa volonté d'inverser la courbe du chômage à partir de la fin de 2013, grâce notamment à la «boîte à outils» dans laquelle sont rangées de nombreuses mesures économiques et sociales.
Parmi ces mesures, la mise en place de la banque publique d'investissement destinée à prêter de l'argent à des entreprises qui ne sont pas en mesure de financer leurs projets, l'entrée en vigueur du contrat intergénérationnel qui devrait créer 150 000 postes d'emploi d'ici 2017, mais aussi l'investissement dans les domaines innovants et la réorientation de la politique de l'Union européenne vers plus de croissance et moins d'austérité. François Hollande est convaincu de réussir, malgré les couacs de son gouvernement et ses propres hésitations. «Je sais ce que je veux faire. Je sais ce que je décide et je sais où on va, à la réussite», a-t-il clamé, ajoutant qu'il est dans «l'obligation de sortir la France de la crise», car «il est dans l'action». Le président français a également fait savoir qu'il n'attendait pas le retour de la croissance, mais qu'il va la créer et la chercher là où elle se trouve. Sur le plan social, le locataire de l'Elysée a promis de ne pas augmenter les impôts en 2013 et 2014.
Tensions amicales entre Hollande et Merkel
En revanche, il a affirmé que son gouvernement va revoir la politique d'octroi des allocations familiales, dans le sens que les familles qui gagnent bien leur vie verront leurs allocations diminuer d'une façon drastique.
En Europe, Hollande a fustigé la politique d'austérité prônée par les pays de la zone euro, à leur tête l'Allemagne. Il a avoué au passage qu'entre lui et la chancelière Merkel règne «une tension amicale». Sur le plan international, le président français a confirmé le retrait des troupes françaises du Mali et l'envoi d'une force onusienne de 11 000 soldats dans la région du Nord pour maintenir la paix et la sécurité après le délogement des terroristes. Il a aussi invité le président transitoire Traoré Dioncounda à organiser en juillet prochain l'élection présidentielle et les législatives, et ce, pour permettre au Mali le retour de la légitimité constitutionnelle.
Idem aussi pour la question des otages. Hollande a confirmé que Paris ne payera pas de rançon aux terroristes, mais que cela ne l'empêchait pas, en même temps, de négocier avec eux pour la libération des ressortissants français détenus au Mali et au Nigeria. Suivie par 7,5 millions de Français, la prestation du locataire de l'Elysée a été diversement commentée. Pour Alain Juppé, ancien ministre des Affaires étrangères sous Sarkozy, le sentiment général, après le discours de Hollande, est celui d'une grande déception. «On attendait une thérapie de choc, on a eu un discours de confirmation. Sur l'économie, c'est le flou total», a-t-il posté sur son compte tweeter.
Même propos ou presque de Nadine Morano, ancienne députée UMP. «On s'attendait à un choc de crédibilité, on a eu le choc de la réalité. Pas de changement de cap. On va droit dans le mur.» En revanche, les leaders socialistes n'ont pas cessé de louer le «courage» d'un homme qui «sait où il va», d'un chef des armées et d'un président «sûr qui prend la mesure de la situation et qui ne se défausse pas». A-t-il réussi son passage télévisuel ' La question importe peu pour les Français qui avouent que le bout du tunnel reste encore loin à atteindre.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)