Algérie

La France déterminée à faire front au terrorisme



La France déterminée à faire front au terrorisme
Merzak MeneceurDepuis mercredi dernier et le massacre de l'équipe de Charlie hebdo par deux terroristes rapidement identifiés, les frères Kouachi, Chérif et Saïd, de nationalité française, la France vit une séquence de son histoire particulière faite de tension, d'une longue traque des assassins, d'émotion lourde, d'indignation et d'une mobilisation populaire exceptionnelle. C'est un pays sous le choc, ébranlé, mais déterminé à faire front au terrorisme, avec des réunions de crise répétées à la présidence de la République et un déploiement sans précédent des forces de sécurité, police, gendarmerie et armée, tant à Paris et sa région que dans les grandes villes du pays.Dès mercredi soir, le président Hollande a donné le ton dans une allocution télévisée suivie par 21 millions de téléspectateurs. «Aujourd'hui, a-t-il déclaré, c'est la République toute entière qui a été agressée. La République, c'est la liberté d'expression. La République, c'est la culture, c'est la création, c'est le pluralisme, c'est la démocratie. C'est cela qui était visé par les assassins. C'est l'idéal de justice et de paix que la France porte partout sur la scène internationale et ce message de paix, de tolérance que nous défendons aussi à travers nos soldats pour lutter contre le terrorisme et le fondamentalisme.» Hollande a insisté sur l'unité de tous les citoyens et a décrété que jeudi serait une journée de deuil national et que les drapeaux seront en berne trois jours.La journée de deuil national a été suivie très massivement et une minute de silence a été observée à travers tout le pays. Tout le pays était figé à midi, dans les places publiques, dans les transports en commun, dans les entreprises. C'est un peuple à l'unisson, en dehors des extrémistes de droite, qui a voulu témoigner dans l'unité de son indignation contre les crimes terroristes, rendre hommage aux douze morts de l'attaque contre Charlie Hebdo et défendre la liberté d'expression . «Je suis Charlie», a été un mot d'ordre de rassemblement arboré partout.Taire ses divisions et faire bloc face à l'épreuve qu'affronte le pays. C'est ce qu'a compris la classe politique du pays, droite, centre et gauche. Hollande a reçu tous les leaders des partis politiques et les chefs des groupes parlementaires. Hormis le Front national, que la gauche a rejeté, les formations politiques, des communistes à l'UMP, en passant par les socialistes et les centristes, ainsi que les organisations syndicales et des associations, ont lancé un appel «à tous les citoyens à une marche républicaine silencieuse le dimanche 11 janvier à 15 heures, de la Place de la République à la Nation» pour défendre «les valeurs de la République». De son côté, le Conseil français du culte musulman a lancé un appel aux musulmans de France pour prendre part à cette marche, comme il a recommandé aux imams des 2 300 mosquées du pays de dénoncer le crime de mercredi au cours de leur prêche du vendredi.Vendredi a d'ailleurs été une journée de grande effervescence et de tension. Les forces de sécurité avec leurs commandos d'élites de la police (Raid) et de la gendarmerie (Gign) sont arrivées, après une traque qui a commencé mercredi, à cerner les frères Kouachi retranchés dans une entreprise de Dammartin-en-Goële, à 35 km au nord de Paris. En fin d'après-midi d'hier les deux fugitifs, qui ont pris un otage, n'avaient pas encore été mis hors d'état de nuire. Parallèlement, à la Porte de Vincennes, une autre prise d'otages d'au moins cinq personnes, après une fusillade, commencée à 13h, était en cours dans une épicerie casher. Le preneur d'otage serait Amedy Coulibaly, principal suspect de l'attaque à Montrouge, à la lisière sud de Paris, de jeudi matin qui s'est soldée par la mort d'une policière municipale. La police fait un lien entre ce dernier et les frères Kouachi qu'il connaissait bien.M. M.




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