Dans leur arrêt, non définitif, les juges de Strasbourg ont estimé que la France avait violé le droit de ce Soudanais du Darfour, région de l'ouest du  Soudan en proie à la guerre civile, à un recours effectif (article 13 de la Convention européenne des droits de l'homme), car sa demande d'asile déposée en janvier 2009 avait été traitée en «procédure prioritaire» par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).    L'immigré, identifié par ses initiales I. M., avait été arrêté à son arrivée  sur le territoire français. Il avait contesté son expulsion vers le Soudan où il affirmait àªtre en danger de mort. Débouté, il s'était tourné vers la CNDA (Cour nationale du droit d'asile), tout en déposant un recours à la CEDH pour suspendre la mesure d'expulsion, ce  qu'il avait obtenu.
En février 2011, la CNDA lui avait reconnu sa qualité de réfugié.
La Cour a relevé le «caractère automatique» du classement en procédure prioritaire, «lié à un motif d'ordre procédural, et sans relation ni avec les  circonstances de l'espèce, ni avec la teneur de la demande et son fondement». Â
Elle a condamné la France à lui verser 4746,25 euros pour frais et dépenses. L'arrêt sera définitif dans trois mois si aucune des parties ne demande son renvoi vers la grande chambre de la Cour, l'instance suprême de la CEDH. «Cette décision vient rappeler que les Etats ne doivent en aucun cas  renvoyer une personne dans son pays tant qu'il n'est pas démontré, de façon complète et définitive, qu'elle n'y encourt aucun risque», ont réagi des organisations pour la défense des droits de l'homme.
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Posté Le : 04/02/2012
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com