Algérie

La France compte ses premiers morts GUERRE AU MALI



La France compte ses premiers morts                                    GUERRE AU MALI
Le lieutenant Damien Boiteux, pilote du 4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales de Pau, a succombé à ses blessures.
La France affiche sa détermination totale à poursuivre ses opérations militaires au Mali. Soutenu par les Etats-Unis d'Amérique et la Grande-Bretagne, l'Hexagone est entré en scène sous le prétexte fallacieux de stopper la progression des groupes armés vers le Sud.
La rapidité avec laquelle la France est intervenue est loin d'être innocente, estiment des sources sécuritaires, qui s'interrogent sur les visées réelles d'une telle action. Pour nos sources, la mission que la France s'est offerte à la demande du gouvernement de transition malien, sans même attendre l'aval de l'ONU, s'avère difficile. Dans ce contexte, le quotidien français Le Monde rapporte en grand titre «Après la mort rapide d'un officier, l'opération militaire s'annonce compliquée». En effet, un pilote du 4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales de Pau est mort, vendredi 11 janvier dans l'après-midi, des suites de ses blessures. Touché, le lieutenant Damien Boiteux est décédé lors de son transfert à l'hôpital de Mopti. Il s'agit du premier mort de l'opération, baptisée Serval.
Les forces militaires françaises avaient ciblé une douzaine de positions, entraînant la mort d'une dizaine de civils dont des enfants rapportent des médias. Néanmoins, il semble que cette intervention avait poussé les terroristes à abandonner la ville de Konna, selon le chef de l'état-major des armées malien, l'amiral Edouard Guillaud. Aucun bilan officiel ne sera établi sur le nombre de terroristes abattus, cependant, nos sources estiment le chiffre à plus d'une centaine. L'action française intervient aux dépens des efforts diplomatiques engagés par la médiation burkinabè, mise à mal désormais, et celle de l'Algérie.
D'ailleurs, l'Algérie qui affiche une prudence, juge que «cette intervention militaire est une décision souveraine de Bamako», souhaitant maintenir sa position de négociateur. Mais l'Algérie a aussitôt déclenché l'alerte rouge en mobilisant ses forces aux frontières. Les hélicoptères d'assaut pilonnent depuis avant-hier toute la bande frontalière. Des sources rapportent que l'opération avait pris pour cible des dépôts d'armes et de munitions à Léré, une localité située à l'extrême nord du Mali dont les frontières sont partagées avec la Mauritanie. La ville de Bordj Badji Mokhtar située à une quinzaine de km de la localité d'El Khalil a été déclarée zone militaire. Des mesures de sécurité spectaculaires ont été mises en oeuvre dans le but de contrecarrer des infiltrations des éléments du Mujao et d'Al Qaîda au Maghreb islamique. L'ANP prendra ses dispositions aussi pour renforcer ses forces aériennes. Les frontières sont hermétiquement gardées ont tenu à préciser nos sources qui ajoutent que cette guerre va durer dans le temps et entraînera des conséquences tragiques sur le plan humain, mais fragilisera davantage le contexte sécuritaire. Dans leurs prévisions, nos sources soulignent un trafic plus important d'armes et de munitions alertant sur les SAM 7 en possession des groupes terroristes. Des donnes que les partisans à cette intervention ne semblent pas prendre en considération. Intervenant dans ce contexte, le gouvernement sénégalais annonce qu'il participera avec 500 soldats qui seront envoyés dans quelques heures au Mali, alors que 600 soldats nigériens sont attendus. A ce sujet, le représentant de la Cédéao en poste au Mali, Chéaka Touré, soutient que «le Nigeria a déjà déployé une mission technique d'appui aérien à Bamako, chargée de remettre en l'état les six avions militaires maliens.
Le Nigeria a, par ailleurs promis de mettre quatre avions de chasse à la disposition de cette mission. Les appareils seront basés à Niamey». Certains sites Internet rapportent que le déploiement des forces africaines sur le terrain au Mali est une question d'heures. Le général nigérian Shehu Abdulkadir et son adjoint nigérien, le général Yayé Garba, seraient déjà à Bamako, pour organiser l'arrivée et le déploiement des troupes africaines. «Nos soldats viendront en appui aux militaires maliens, sur le front», confirme le même responsable de la Cédéao. Il ajoute que «quatre bataillons sont attendus, un nigérian, un nigérien, un togolais et un burkinabé en plus du Sénégal.
Les événements ne laisseront pas l'ancien ministre des Affaires étrangères sénégalais Cheikh Tidiane Gadio indifférent. Actuellement président de l'Institut panafricain de stratégie, il a déclaré sur les ondes de RFI: «La pire des options, c'est l'option de la durée. On a permis à des gens qui avaient tenté une première opération de sentir qu'ils avaient toutes les conditions pour faire durer leurs opérations...très honnêtement, on est tout à fait à l'aise pour dire que la crise du Mali est une crise africaine dès le départ, elle devrait avoir un Au-delà de toute lecture et analyse des derniers événements, pour des stratèges bien avertis, la France n'est intervenue que pour préserver ses intérêts!
La progression des groupes armés présentaient des risques sur les richesses au Sud du Mali et il fallait agir, même au détriment de la vie des otages dont l'avenir s'inscrit dans l'incertitude. La France prend des risques dont elle ne connaît pas les retombées sur des sables mouvants.
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